La Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) a dévoilé les chandails que porteront ses joueuses à compter du mois de janvier prochain.

Le design rétro met l’accent sur le nom des marchés des six villes du nouveau circuit, et pour cause : il y a une réelle possibilité que les premiers matchs soient disputés sans que les noms ou les logos des équipes aient été choisis.

Mardi, au cours d’un long point de presse virtuel, Stan Kasten, membre du conseil d’administration de la LPHF, a répondu à plusieurs questions concernant l’image de marque des équipes.

Pour l’heure, celles-ci portent uniquement le nom de la ville centrale de leur marché respectif : Montréal, Ottawa, Toronto, Boston, New York et le Minnesota. Et ce, même s’il semble acquis qu’au moins deux clubs joueront dans des banlieues relativement éloignées de leur métropole – les lieux d’entraînement de Boston et de New York sont situés à au moins une heure de route de chacune de ces deux villes.

Aucune date n’a encore été avancée pour le dévoilement de nouveaux détails sur l’identité choisie pour chaque club. La LPHF n’a été créée qu’il y a cinq mois, a rappelé M. Kasten, et la mise au jeu inaugurale aura lieu dans « sept semaines », a-t-il dit, confirmant du même souffle une information obtenue par La Presse la semaine dernière voulant que les premiers matchs aient lieu « vers le ou le 1er janvier ».

L’entrée en poste il y a deux semaines d’Amy Scheer, vice-présidente aux opérations, a entraîné la « révision » d’une multitude de décisions stratégiques. À l’évidence, l’identité des équipes fait partie de cette « révision ».

M. Kasten a aussi évoqué les longs délais de production des uniformes, ce qui a obligé la ligue à décider très tôt du style adopté par ses équipes. Dans les Ligues majeures de baseball, « un changement d’uniforme doit se faire deux ans à l’avance », a fait remarquer celui qui est copropriétaire des Dodgers de Los Angeles.

Il a toutefois assuré que des articles promotionnels seraient offerts en ligne au courant du mois de décembre, puis dans les arénas dès les matchs d’ouverture.

Les logos des clubs pourraient attendre un mois ou deux de plus. On pourrait par ailleurs voir différentes « variations » des chandails en cours de saison.

Du côté montréalais, des images diffusées par la LPHF ont montré Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens dans des uniformes bourgogne et sable. Ces couleurs rappellent celles des Maroons de Montréal des années 1920 et 1930, et même celles du Junior de Verdun, franchise de la LHJMQ qui n’a existé que de 2008 à 2011.

PHOTO TIRÉE DE X (@PWHL_MONTREAL)

Ann-Renée Desbiens dans l’uniforme de l’équipe montréalaise de la LPHF

Les lettres M-O-N-T-R-É-A-L (avec un accent aigu, oui) sont cousues en diagonale au-devant du maillot.

Stan Kasten a insisté sur l’importance de créer une marque forte à laquelle s’attacheront les partisans, mais a aussi concédé qu’un constant « triage » des priorités avait lieu depuis que la ligue a été créée, fin juin. Et sa priorité non négociable, a-t-il martelé, est le produit sur la glace. Donc les joueuses.

Ce n’est pas elles qui s’en plaindront.

En bref

Les règles de la LNH, les arbitres de la LAH

À l’exception des mises en échec et des bagarres, interdites dans le hockey féminin, le livre de règlements de la LPHF sera celui de la LNH, a confirmé Jayna Hefford, vice-présidente aux opérations hockey de la ligue. Il n’est pas exclu que quelques « ajustements » soient apportés, a-t-elle ajouté, sans fournir davantage de précisions. Les arbitres et juges de ligne seront par ailleurs principalement empruntés à la Ligue américaine.

Le calendrier est presque prêt

Le calendrier de cette première saison de la LPHF est prêt « à 98 % », a affirmé Stan Kasten, ce qui laisse sous-entendre que les arénas où les équipes disputeront leurs matchs locaux sont tous choisis, même si « tous les papiers ne sont pas signés ». Les derniers « trous » à combler sont les évènements spéciaux ou les rencontres en territoire neutre, a-t-il précisé. Chaque club disputera 24 matchs.

À la télé et en ligne

Ce sera probablement une première pour du hockey féminin, mais des matchs seront disputés chaque jour de la semaine, et non pas juste les week-ends, a révélé Jayna Hefford. La raison est bien simple : les joueuses n’auront plus à jongler entre leur carrière de hockeyeuse et un autre emploi. Stan Kasten a par ailleurs assuré que la « majorité » des matchs seraient diffusés à la télévision, par le truchement d’ententes locales ou nationales, et que la totalité des rencontres serait offerte en webdiffusion.

Début des camps

Les camps d’entraînement des six équipes s’ouvrent ce mercredi. Les joueuses devront d’abord se soumettre à des examens médicaux et à des tests physiques, après quoi elles sauteront sur la glace vendredi ou samedi, selon l’équipe concernée – samedi, dans le cas de Montréal. En cette saison inaugurale, les camps s’étireront sur six semaines, ce qui inclura un mini-tournoi opposant les six clubs à Utica, dans l’État de New York, au début du mois de décembre. Voir leurs troupes en action permettra aux directeurs généraux de conclure leurs évaluations avant de sceller leur formation de 23 joueuses et 2 réservistes.