Le Canadien renoue avec ses rivaux de la division Adams, Nord-Est et maintenant Atlantique à l’occasion d’un rare duel du lundi soir contre les Sabres. Que se passe-t-il de bon à Buffalo ? Voici un pentagone d’informations utiles pour impressionner les collègues au bureau ce midi.

Deux équipes, six gardiens

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Ukko-Pekka Luukkonen

Il a longtemps été vu comme le gardien d’avenir de l’organisation, mais il se retrouve dans le rôle ingrat de numéro 3 et n’a pas encore joué cette saison. On ne parle pas ici de Cayden Primeau, mais plutôt d’Ukko-Pekka Luukkonen, un type qui aime ses consonnes doubles. Le Québécois Devon Levi et Eric Comrie se sont partagé le travail devant le filet jusqu’ici. En fait, Levi avait obtenu les quatre premiers départs, présentant un taux d’arrêts plutôt bas de ,892. Puis Comrie a signé un gain de 3-1 contre les Islanders de New York samedi. Comme Primeau, UPL a été repêché en 2017 (54e au total) et doit maintenant passer par le ballottage avant d’être cédé dans la Ligue américaine. Il a connu des difficultés à Buffalo l’an passé (moyenne de 3,58, efficacité de ,892), mais on devine les Sabres craintifs de voir un rival bondir sur un gardien de 24 ans doté d’un certain potentiel, qui mesure 6 pi 5 po…

Une recrue à suivre

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Zach Benson

Zach Benson s’était fait remarquer au tournoi des recrues à Buffalo, auquel le Tricolore avait participé. Le choix de premier tour des Sabres en a remis pendant les rencontres préparatoires, amassant sept points en six matchs, afin de se tailler un poste avec l’équipe malgré ses 18 ans et sa charpente frêle. Benson a inscrit deux points à ses quatre premiers matchs, avant d’être laissé de côté samedi. L’entraîneur-chef des Sabres, Don Granato, a indiqué que Benson soignait quelques bobos, mais a aussi laissé entendre aux médias locaux que l’ado avait besoin de « reprendre son souffle ». Les Sabres n’ont toujours pas indiqué s’ils entendaient garder Benson toute la saison ou le renvoyer dans les rangs juniors.

Le pouvoir de Power

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Owen Power

Restons chez les jeunes. La saison dernière, Owen Power est devenu le 11e défenseur recrue à finir une saison avec un temps d’utilisation moyen de 23 minutes ou plus (42 matchs minimum), le troisième dans les 10 dernières années après Moritz Seider et Miro Heiskanen. Sachant que la LNH compile cette statistique depuis 1997-1998, son exploit n’est pas banal. Power n’a pas été repêché au premier rang pour rien… Le grand défenseur demeure un élément central de la défense des Sabres cette saison, lui dont l’utilisation moyenne se chiffre à 24 min 8 s jusqu’ici. Attendez-vous donc à voir le numéro 25 (et le 26 de Rasmus Dahlin) assez souvent dans votre écran cathodique.

Ont-ils perdu la touche ?

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Tage Thompson

La saison dernière, Tage Thompson a inscrit 47 buts et 47 aides, incitant les journalistes les plus visionnaires à le cibler comme un candidat au trophée Maurice-Richard cette saison. Son comparse Alex Tuch s’était quant à lui offert 36 buts et 43 aides pour 79 points. À deux, Thompson et Tuch totalisent un but et une aide après cinq matchs. Voilà qui explique en bonne partie pourquoi les Sabres viennent au 26e rang de la LNH pour les buts marqués (moyenne de 2,40) et au 29e rang en avantage numérique (6,3 %). Sachant que l’équipe, avec essentiellement le même personnel, a terminé la dernière saison aux 3e et 9e rangs dans ces deux catégories, il est tentant d’y voir une simple question de temps.

Tranquille aux guichets

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Kyle Okposo, Jeff Skinner et Tage Thompson

La fermeture des frontières, pendant la pandémie, a fait mal aux Sabres, puisque Buffalo borde la frontière canadienne et bon nombre de leurs partisans demeurent dans le sud de l’Ontario. Avant la pandémie, l’équipe attirait bon an, mal an 18 000 spectateurs par match en moyenne. En 2021-2022, cette moyenne n’était que de 9998, pour remonter à 15 567 la saison dernière, un chiffre encore loin des niveaux d’avant 2020. Après quatre matchs à domicile, les voici à 15 218 spectateurs de moyenne. À première vue, il s’agit donc d’une baisse par rapport à la saison dernière, mais avec les Bills qui monopolisent l’attention en ville, les foules sont souvent modestes en début de saison. Ainsi, l’an dernier, la moyenne après quatre matchs était de 13 532. Avec leur noyau le plus talentueux depuis les belles années de Daniel Brière, Jason Pominville, Ryan Miller et Henrik Tallinder, les Sabres pourraient enfin refaire du KeyBank Center un amphithéâtre intimidant comme l’était l’Auditorium.