Trois gardiens pour un filet, ce n’est jamais idéal, mais Jake Allen affirme que ce n’est pas si mal non plus.

Allen en sera au deuxième départ de sa saison samedi soir au Centre Bell, au moment de la visite des Capitals de Washington. Son premier départ remonte au premier match de la saison, le 11 octobre à Toronto. Il s’agit d’une longue pause, mais pas aussi longue que celle vécue par Cayden Primeau, l’autre membre de ce trio avec Samuel Montembeault, qui attend toujours de disputer un premier match cette saison.

Bref, comme on peut l’écrire à l’occasion sur Facebook : c’est compliqué.

« Mais c’est la situation et on doit l’accepter, a répondu Jake Allen vendredi à Brossard. Depuis qu’on a appris la nouvelle lors du camp qu’on allait amorcer la saison à trois, je pense qu’on a su l’accepter et apprendre à évoluer dans cet environnement.

« Ce n’est la faute de personne, et nous sommes tous ici afin d’essayer de faire de notre mieux pour cette équipe. Cayden veut aller dans le filet lui aussi. Mais je dirais qu’on trouve les bonnes façons d’être efficaces dans cette situation. Alors ça va bien jusqu’ici. Je crois que c’est une première pour nous tous, mais on doit s’adapter. »

Martin St-Louis n’y voit pas un problème.

C’est tôt dans la saison, mais jusqu’ici, ça va bien. On va devoir disputer beaucoup de matchs en peu de temps bientôt et on va voir comment on va gérer ça.

Martin St-Louis, à propos des trois gardiens

Le bientôt en question va arriver bien assez vite, parce que la semaine prochaine, le Canadien a quatre matchs à l’horaire. Ce sera peut-être l’occasion de donner le filet à Primeau, mais pour l’heure, Martin St-Louis ne veut rien dévoiler.

On devine qu’il n’y a pas que lors des matchs que la patience est de mise pour les deux gardiens qui ne jouent pas ; c’est aussi le cas à l’entraînement.

« Il y a des jours où l’un de nous peut aller sur la deuxième patinoire ici (à Brossard) pour faire face à des tirs au lieu d’avoir à attendre son tour en retrait, a ajouté Jake Allen. Alors ça s’est bien passé depuis le début de la saison, et on tente de composer avec la situation du mieux qu’on le peut.

« En ce qui me concerne, j’essaie seulement de trouver mon rythme, de retrouver le filet et de pouvoir donner de bonnes performances à l’équipe. On va avoir plus de matchs à l’horaire sous peu, alors ça va être un peu plus facile d’y arriver. »

Un peu d’adversité ?

Du reste, Montréal étant Montréal, il fallait bien que l’on pose quelques questions sur ce début de saison tout de même ordinaire, une conclusion que notre grande expertise nous permet de tirer après seulement trois matchs.

À ce sujet, Cole Caufield n’a pas trop aimé une question sur cette saison qui ressemblerait peut-être un peu à la précédente (« non », a-t-il répondu, quand on lui a demandé si cette saison ressemblait à la précédente), et il a affiché un air d’optimisme quand on lui a parlé des ennuis du club en avantage numérique.

PHOTO FRANK GUNN, LA PRESSE CANADIENNE

Cole Caufield (22) a marqué le seul but de l’équipe en avantage numérique cette saison.

« C’est une affaire d’équipe, a noté l’attaquant. Ce n’est la faute de personne en particulier, il faut juste se tenir loin du banc des pénalités. Nous avons une très bonne équipe à cinq contre cinq, alors… ça nous prend moins de punitions pour jouer à cinq contre cinq. »

Ça ne saurait être plus clair.

Revoici Guhle et Dvorak

PHOTO DAVID KIROUAC, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Kaiden Guhle

Kaiden Guhle a sauté sur la glace de Brossard vendredi matin, mais seul, et avant tout le monde. Le jeune défenseur, blessé lors du match de mardi soir au Centre Bell, est toujours évalué au jour le jour, selon ce que la direction du club a bien voulu laisser savoir. De son côté, l’attaquant Christian Dvorak, à l’écart du jeu depuis le début de la saison à la suite d’une opération au genou, a patiné avec le reste du club, mais son retour demeure prévu pour novembre.

Face à Ovechkin

PHOTO MARC DESROSIERS, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Alex Ovechki

Alexander Ovechkin s’amène ici avec aucun but à sa fiche, et on devine qu’il n’est pas content. « Il est toujours dangereux, peu importe le moment où il faut l’affronter, a noté Jake Allen. Ça ne dérange pas s’il a un seul tir ou dix tirs par match, il faut toujours le surveiller, peu importe ! »