Geoff Molson l’admet sans hésiter : avant de remonter vers les sommets, le Canadien devra perdre encore un peu.

C’est ce que le propriétaire du Canadien a fait savoir mardi midi au Centre Bell, en marge d’un dîner organisé par la Fondation des Canadiens pour l’enfance.

Selon le dirigeant montréalais, le Canadien n’avait plus le choix : il fallait passer par l’étape de la reconstruction afin d’espérer des jours meilleurs.

« Je pense que c’est la première fois que le Canadien annonce une reconstruction comme on l’a fait, a expliqué Geoff Molson mardi. Dans les années 1970, ce n’était pas nécessaire. On a gagné la Coupe dans les années 1980, dans les années 1990, et on n’a jamais eu à reconstruire notre équipe. »

Le proprio du club montréalais a ajouté que « c’est assez clair que c’est difficile de gagner au début d’une reconstruction », ce qui laisse croire que la prochaine Coupe Stanley n’est sans doute pas pour tout de suite.

À son avis, la situation est différente d’il y a quelques années à peine, quand le club avait choisi d’échanger des vétérans comme P.K. Subban et ensuite Max Pacioretty.

« Ça, c’était une petite reconstruction, et pas une reconstruction complète… On a obtenu plusieurs choix au repêchage lors de ces transactions, et on voit certains de ces choix qui s’en viennent avec l’équipe maintenant. »

Alors je pense que oui, ça prend une reconstruction pour relancer une équipe. C’est un mot qu’on ne veut pas prononcer, parce que c’est pas le fun de dire qu’on recommence. Mais ça prend un peu de courage, et ça prend des changements au chapitre du leadership pour y arriver. On va entrer dans l’an deux de notre reconstruction la saison prochaine.

Geoff Molson

Les sorties récentes de clubs du Canada comme les Maple Leafs de Toronto et ensuite les Oilers d’Edmonton, tous deux éliminés du tableau des séries de la LNH, viennent aussi remettre une autre dure réalité au premier plan : la dernière conquête du Canadien demeure la dernière conquête tout court de la part d’un club canadien, ce qui laisse croire que les équipes au pays de la feuille d’érable sont en situation de désavantage face à leurs rivaux américains.

Mais Geoff Molson n’est pas du tout de cet avis.

« Je ne crois pas en cette théorie… On a vu au fil des ans d’énormes changements dans notre ligue ; il y a eu des expansions, un plafond salarial, la gestion de ce plafond salarial, et ça nécessite une reconstruction pour avoir une équipe qui est capable de gagner. C’est un bon système, qui n’a rien à voir avec le fait qu’une équipe est canadienne ou américaine. »

Geoff Molson, qui est aussi optimiste dans le dossier d’un futur contrat pour Cole Caufield (« ça va se faire, et ça va se faire au bon moment avec un bon contrat, ça ne nous inquiète pas »), estime également que le meilleur est à venir pour son club.

« Notre équipe a beaucoup plus de talent qu’il y a un an… ça avance bien. Nos partisans n’auront pas à attendre trop longtemps, et je suis encouragé par leur appui cette saison, la saison dernière aussi. »

Plus de 900 000 $ en dons de la part de la Fondation des Canadiens pour l’enfance

Le Canadien a confirmé mardi au Centre Bell un soutien financier de 943 000 $ en dons pour encourager la pratique du sport chez les jeunes, par sa Fondation des Canadiens pour l’enfance. Cette somme sera offerte à 65 organismes communautaires à travers la province. L’initiative permettra le financement de projets sportifs qui visent à encourager la pratique du sport chez les jeunes de 4 à 17 ans. Selon la direction du Canadien, la Fondation des Canadiens pour l’enfance, mise sur pied en 2000, a depuis amassé plus de 20,6 millions de dollars, qui ont été versés à plus de 900 organismes de la province.

La Presse