Il y a de ces annonces qui tombent pile poil dans l’actualité, comme celle faite samedi au Centre Bell.

En plein cœur d’une crise sur la culture du hockey suite à des allégations d’initiations abusives au hockey junior, le Canadien a annoncé un partenariat avec Sport’Aide, un organisme voué à la promotion d’un « environnement sain, sécuritaire et harmonieux pour les jeunes sportifs du Québec ». Il s’agit du programme « Moi j’embarque », une initiative de formation et de sensibilisation pour joueurs et entraîneurs.

Ce partenariat est assorti d’un don de 250 000 $ sur deux ans du CH à Sport’Aide.

L’annonce s’est faite en présence de Jocelyn Thibault, directeur général de Hockey Québec. « Ce qu’on veut lancer comme signal, avec le Canadien et Hockey Québec, c’est qu’il est important que nos joueurs sachent faire leurs pivots, mais aussi qu’ils aient de bons comportements humains. Les aptitudes humaines qu’ils développent leur servent aussi hors glace », a mentionné Sylvain Croteau, directeur général de Sport’Aide.

La vice-présidente, engagement communautaire du Canadien, Geneviève Paquette, a précisé que des joueurs de l’édition actuelle seraient impliqués, sans préciser lesquels, et a laissé entendre que l’entraîneur-chef de l’équipe, Martin St-Louis, avait été consulté. « Mon but est également d’obtenir l’implication de Marie-Philip Poulin, puisqu’elle travaille pour notre organisation », a précisé Mme Paquette.

Sylvain Croteau a évidemment été interrogé au sujet des histoires d’initiations dégradantes qui éclaboussent le monde du hockey depuis qu’un jugement en Cour supérieure de l’Ontario a mis en lumière des allégations troublantes.

« Des initiations abusives, ça existe encore, et ça ne touche pas que le hockey, ça ne touche pas que les sports collectifs, ça ne touche pas que les sports. Ça touche d’autres sphères de la société, a rappelé M. Croteau. Donc oui, ça existe encore.

« Mais on dit aussi qu’il ne faut pas s’élever contre les initiations. Les initiations abusives, oui, on doit les éliminer à tout prix. Mais on maintient que c’est souhaitable, si c’est fait dans le respect des individus. Ça a ses bienfaits pour la cohésion, l’accueil et l’intégration. »