(Columbus) Entrez « Mathieu Olivier » dans YouTube ; les neuf premiers résultats sont des bagarres. Sauf que dans son entourage, ces temps-ci, c’est d’un but dont on parle, bien plus que d’un combat.

C’est son but qu’il a marqué la semaine dernière, contre le Canadien. Un but digne des meilleurs tireurs d’élite de la Ligue nationale, inscrit d’un tir des poignets. Le Québécois a logé la rondelle dans le coin supérieur du filet.

Pour Olivier, c’était seulement un quatrième but dans la LNH, dans ce qui était son 62match. Mais surtout, c’était un but inscrit contre le Canadien, au moment où pas mal tout son entourage regardait le match au 25.

« J’en entends encore parler, même si on a joué deux matchs depuis !, a lancé Olivier, mi-amusé, mi-découragé, après l’entraînement matinal des Blue Jackets, mercredi.

Olivier aura la chance de remettre ça mercredi soir, puisque le CH est de retour dans la ville de Chip Cox pour une deuxième fois en six jours.

« Moi, j’ai tourné la page. C’était le fun le soir même, même le lendemain, parce qu’on ne jouait pas. C’était le fun de partager ça avec ma famille qui regardait à la télé. Après, on avait d’autres matchs. Je dois passer à autre chose et c’est difficile quand tout le monde te le rappelle ! Mais ça fait partie de la vie d’un athlète », admet-il.

Olivier a beau être reconnu comme étant un joueur d’énergie, il reste qu’il tente aussi de développer ses habiletés offensives. La semaine dernière, le matin du match contre le CH, il s’était exercé à répétition sur des tirs, à l’entraînement.

« Oui, je travaille beaucoup, sur plusieurs choses en fait. J’essaie d’embarquer d’avance, de mettre ces efforts-là pour être récompensé dans les matchs. Ça a payé, mais là, on travaille sur autre chose, pour que ça rentre.

« C’est le fun d’être récompensé. Mais on travaille sur plein d’angles de tir. Tout le monde fait ça dans la ligue. Ce sont des répétitions, des répétitions. Ça devient naturel pour le tireur de juste placer la rondelle au filet et elle va exactement où tu veux. C’est de bâtir ces réflexes-là, la mémoire musculaire. »

Jamais repêché, âgé de 25 ans, Olivier disputera mercredi un 17match cette saison, sur les 19 de son équipe. Il joue en moyenne 11 minutes par match, soit une minute de plus que l’an dernier à Nashville. Avec la quantité de joueurs blessés à Columbus cette saison, la porte s’ouvre pour qu’il s’établisse à temps plein dans la LNH.

La quête de Foudy

Olivier est peut-être l’unique Québécois des Jackets, mais pas l’unique francophone. Deux casiers à sa gauche, l’attaquant Liam Foudy, choix de premier tour de Columbus en 2018 (18e au total), tente de faire sa place.

PHOTO RUSSELL LABOUNTY, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Liam Foudy (19)

La mère de Foudy est une Franco-ontarienne qui vient de Verner, un village à mi-chemin entre North Bay et Sudbury. « Elle me parlait en français à la maison. Mes grands-parents aussi parlent français, et j’allais à l’école française jusqu’en sixième année », a-t-il expliqué.

Côté hockey, le jeune homme de 22 ans réintégrera la formation mercredi, après avoir été laissé de côté au dernier match. Il disputera son 38match dans la LNH, mais est toujours en quête de son premier but en saison. Fait rare, il en avait marqué un pendant les séries de 2020, dans la bulle à Toronto. « Mais ça ne compte pas ! », badine-t-il.

« Ça serait le fun de marquer ce soir. Ça fait longtemps, ça adonnerait bien ! », ajoute-t-il.

Harris et Wideman retranchés

Les joueurs du Canadien avaient congé d’entraînement, en ce lendemain de dégelée contre les Sabres. Ils n’étaient donc que trois à chausser les patins : Samuel Montembeault — déjà confirmé comme gardien partant contre Columbus — de même que les défenseurs Jordan Harris et Chris Wideman. Ces deux défenseurs seront laissés de côté, ce qui permettra à Arber Xhekaj et Johnathan Kovacevic de revenir dans la formation.

Montembeault sera opposé à Joonas Korpisalo dans un match qui, comme le veut la tradition, sera remporté par l’équipe qui a inscrit le plus de buts.