Hockey Canada poursuit son long parcours « visant à mettre fin à la culture du silence ». La fédération a annoncé jeudi être devenue signataire de Sport Sans Abus, un nouveau programme indépendant mis sur pied pour prévenir et contrer la maltraitance dans le sport au Canada.

Les plaintes pour mauvais traitements, discrimination ou harcèlement, à l’échelle nationale, seront maintenant soumises au Bureau du Commissaire à l’intégrité dans le sport (BCIS). Le mécanisme Sport Sans Abus a été mis en branle en 2022. La « prévention des abus dans le sport » est son principal objectif, indique-t-on sur son site web.

« L’annonce d’aujourd’hui marque une étape importante de notre travail visant à mettre fin à la culture du silence qui sévit au sein de notre sport », souligne Natasha Johnston, la vice-présidente de la sécurité dans le sport à Hockey Canada.

La fédération est en eaux troubles depuis plusieurs mois. Sa gestion critiquée d’allégations d’agression sexuelle mettant en cause des joueurs juniors a finalement eu raison de la tenue en poste de tous ses dirigeants. Le 11 octobre dernier, l’ensemble du conseil d’administration et son chef de direction Scott Smith ont annoncé leur démission.

Dans le communiqué de jeudi, Johnston ajoute espérer que la « population canadienne entend le message fort qui est envoyé, à savoir qu’en aucun cas les comportements inappropriés ne seront tolérés dans le monde du hockey ».

Selon le journaliste de TSN Rick Westhead, le BCIS va aussi accepter les plaintes issues d’évènements du passé.

La ministre fédérale des Sports Pascale St-Onge avait exigé de Hockey Canada qu'il adhère au BCIS, pour pouvoir faire une meilleure évaluation de la culture au sein du hockey et de Hockey Canada. Cette condition était également essentielle pour rétablir le financement octroyé à Hockey Canada par Ottawa, sur pause depuis juin.