(Ottawa) Lorsque Daniel Alfredsson est arrivé à Ottawa, à l’automne 1995, le joueur qui avait alors 22 ans n’aurait jamais cru se retrouver un jour au Temple de la renommée du hockey.

Le Suédois a persévéré et sa carrière hautement distinguée va culminer avec son intronisation au Panthéon, le 14 novembre.

Alfredsson sera intronisé aux côtés de ses compatriotes Daniel et Henrik Sedin et du gardien Roberto Luongo, notamment.

« C’est un immense honneur, a déclaré Alfredsson, qui a rencontré les médias d’Ottawa mardi, avant son intronisation. C’est assurément une reconnaissance. »

Alfredsson se souvient qu’à son premier Noël avec Ottawa, il s’est dit qu’il avait environ cinq mois de plus au Canada jusqu’à ce que la saison soit terminée et qu’il puisse rentrer chez lui.

À cette époque, les Sénateurs étaient une organisation en désarroi.

Malgré les difficultés de la première année, Alfredsson a remporté le trophée Calder.

« La première année, j’essayais de me tailler une place dans l’équipe, sans connaître grand-chose à la LNH. Me retrouver ici 27 ans plus tard est surréaliste, car je pensais [que cela durerait] deux, trois ans, si tout se passait bien. »

Alfredsson a été choisi 133e en 1994, au sixième tour. Peu de gens voyaient du potentiel en lui et même John Ferguson, le dépisteur qui l’a fortement recommandé, ne savait probablement pas l’impact que le jeune attaquant aurait sur l’organisation.

Maintenant âgé de 49 ans, Alfredsson a passé 18 saisons dans la LNH, dont 17 avec les Sénateurs. Il a été capitaine de l’équipe de 1999 à 2013.

Bien qu’il n’ait jamais remporté de coupe Stanley, Alfredsson a aidé Ottawa à atteindre les séries éliminatoires pendant 11 saisons consécutives, à partir de 1997.

Ses 426 buts, 682 passes et 1108 points sont tous des records de franchise.

Alfredsson n’a pas toujours été le joueur le plus talentueux de l’alignement des Sénateurs, mais on ne pourrait jamais contester ses efforts.

« J’ai toujours été fier d’essayer de donner le meilleur de moi-même et de faire tout ce que je peux pour aider l’équipe à gagner, a déclaré Alfredsson. J’étais doué pour travailler dur. Ce n’était pas facile, mais je suis devenu bon pour ça. »

Un différend contractuel à l’été 2013 l’a vu signer avec Detroit en tant que joueur autonome. Il n’a disputé qu’une seule saison avec les Wings en raison de problèmes de dos récurrents.

Alfredsson a ensuite signé un contrat d’une journée avec Ottawa afin de prendre sa retraite en tant que joueur des Sénateurs. Pourtant, il y a eu des frictions entre lui et le propriétaire Eugene Melnyk dans les années qui ont suivi.

Alors que d’autres anciens joueurs ont assumé différents rôles, Alfredsson était visiblement absent.

Melnyk est décédé en mars cette année, et la relation avec l’organisation semble maintenant se rétablir.

« Si je veux aller voir l’entraînement ou emmener mes enfants regarder l’entraînement, je suis le bienvenu », a dit Alfredsson.

« C’est ce qui compte le plus. Je l’apprécie vraiment. C’est important pour moi d’avoir une bonne relation avec le club. »