Les Lions de Trois-Rivières se préparent à amorcer leur saison ce vendredi, et déjà, pour Éric Bélanger, il y a des défis qui se profilent à l’horizon.

Le premier défi est sans doute celui des attentes. Au Centre Bell, il y en a sans doute un peu moins, mais il y a des attentes à la Place Bell de Laval, et il y en aura aussi au Colisée Vidéotron de Trois-Rivières.

« C’est sûr que c’est une réalité, admet d’emblée l’entraîneur des Lions. Le Rocket a eu du succès lors des séries de la Ligue américaine la saison dernière, et après leurs coupes à eux, on se retrouve avec beaucoup de joueurs, y compris des gars qui ont joué avec le Rocket l’an dernier. »

Ce grand nombre de joueurs signifie qu’Éric Bélanger devra faire ressortir ses meilleurs talents de meneur. Bien sûr, il y aura des plus jeunes, mais il y aura aussi des vétérans.

En bon français, le coach des Lions devra s’assurer que le Jell-O prenne. Ce qui n’est jamais une mince tâche.

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Éric Bélanger, entraîneur-chef des Lions de Trois-Rivières

Eh boy ! C’est sûr que ce n’est pas facile. Quand on évolue dans une ligue comme la nôtre [la ECHL], la clé, c’est vraiment la stabilité. Souvent, les meilleures équipes de la ligue sont celles qui sont capables de s’offrir de la stabilité au chapitre de leur formation.

Éric Bélanger

« Alors ça va être notre défi à nous aussi. On a actuellement 11 recrues dans la formation… Mais c’est un peu ça, mon travail : je dois trouver un équilibre et m’assurer que tous les gars soient motivés. »

Ce bout-là est sans doute l’autre grand défi des Lions à l’aube de la saison. L’équilibre, le bon nombre de vétérans, tout ça est bien beau, mais la vérité, c’est probablement que certains de ces gars-là aimeraient mieux être ailleurs et jouer à la Place Bell, par exemple.

Éric Bélanger en est parfaitement conscient.

« Je comprends ça. En même temps, quand tu subis un recul ou une déception dans la vie, est-ce que tu vas aller dans un coin pour pleurer en petite boule ? C’est une leçon de vie qui s’applique à toutes les sphères de la vie.

« Je vais te le dire, c’est déjà quelque chose qu’on a abordé avec nos joueurs. Ça n’est pas compliqué : si tu veux venir ici avec une attitude de perruche, tu ne joueras pas. C’est aussi simple que ça. C’est sûr qu’il y a certains vétérans qui ne sont pas contents d’être ici, mais il y a une raison pour expliquer leur présence avec nous. Alors moi, je vais les aider à améliorer leur sort. Mais s’il y a des joueurs qui ne veulent pas se retrousser les manches, on va avoir un problème. »

En attendant, il y aura un premier match de la saison, présenté vendredi soir à Trois-Rivières, face aux Mariners du Maine. Éric Bélanger y voit le premier pas d’une saison qui pourrait s’avérer étonnante.

« Pour nous, ce qu’il faudra en premier, c’est bien gérer les attentes. Il faut développer nos joueurs dans un environnement gagnant, et je pense que oui, on peut surprendre. J’imagine que toutes les équipes veulent gagner la division, la coupe… et c’est notre but à nous aussi ! »