Alex Belzile ne perd pas de temps quand on lui demande si les attentes seront plus élevées à la Place Bell cette saison : « Les championnats, c’est pour ça qu’on joue au hockey... »

Le ton est donné, et c’est exactement le même ton que le Rocket tentera de donner à son premier match de la saison, vendredi soir à Laval, en recevant les Sénateurs de Belleville.

Le club-école du Canadien revient de la saison de rêve que l’on sait, qui ne s’est pas conclue par un championnat, mais qui a tout de même mené à un heureux printemps. C’est le genre de chose que les gars du Rocket veulent répéter cette fois-ci, mais en mieux.

« Il y a eu des changements dans l’équipe et c’est la réalité de la Ligue américaine, a ajouté Belzile en entrevue téléphonique jeudi. Mais on a quand même gardé notre noyau de joueurs. Il y a plusieurs des vétérans de la dernière saison qui reviennent, et la saison dernière, je pense qu’on a démontré au reste de la ligue qui on est, avec nos fans, notre aréna bruyant, notre équipe. On veut continuer sur cet élan. »

Parmi les vétérans qui sont de retour, il y a bien sûr Belzile lui-même, qui revient cette fois avec le « C » du capitaine brodé sur son chandail, hérité de Xavier Ouellet. Un choix de la direction que Belzile a accepté avec joie.

En premier, je trouve que c’est très flatteur… je suis très honoré de représenter le Rocket et l’organisation du Canadien comme ça, le club de mon enfance. Mais dans les faits, ça ne change pas grand-chose au travail qui doit être accompli au quotidien. C’est un club ici qui est bien bâti avec des vétérans, et c’est à nous de continuer à montrer l’exemple aux plus jeunes.

Alex Belzile

« J’ai appris la nouvelle par [l’entraîneur] Jean-François Houle, qui est venu l’annoncer dans le vestiaire lundi. C’est une très bonne nouvelle parce que pour moi, aider les gens, c’est quelque chose de naturel. »

L’espoir perdure

Sur le plan personnel, Belzile, à 31 ans, n’a pas perdu espoir de retourner, un jour, patiner sur les glaces de la Ligue nationale. Un privilège auquel il a pu goûter avec le Canadien, le temps de deux matchs en 2020-2021, et le temps de 11 rencontres lors de la dernière saison. En 13 matchs de saison avec le club montréalais, et 6 autres en séries dans la bulle en 2020, l’attaquant québécois a pu récolter 2 aides.

Il ne s’attendait pas à se retrouver au Centre Bell tout de suite, d’autant plus que le Canadien n’avait pas vraiment de place parmi les attaquants pour amorcer la présente saison.

Mais il espère que son portable va sonner en cours de campagne…

« C’est sûr que le but premier, quand tu te présentes à un camp d’entraînement, c’est de faire partie du club… J’avais pu m’accrocher il y a un an, là je suis à Laval, mais comme je le dis toujours aux plus jeunes : on ne sait jamais. Les saisons sont longues, il y a des blessures, des changements.

« Je ne perds pas espoir et je continue de m’améliorer chaque année. Il y a plein de joueurs qui ont connu leurs meilleures saisons après l’âge de 30 ans. Tu ne sais jamais quand ton téléphone va sonner… »

Saison terminée pour Fairbrother

Par ailleurs, le Rocket a annoncé jeudi après-midi que le défenseur Gianni Fairbrother avait subi une blessure au genou droit qui met fin à sa saison. La blessure est survenue lors du match du 9 octobre à Belleville. Le choix de troisième tour en 2019 a inscrit 1 but et 6 aides en 25 matchs avec le Rocket la saison dernière.