(Vancouver) Ce serait super de parler seulement de hockey, mais parfois, ce n’est pas possible.

Bien sûr, on arrive à Vancouver et on voit au passage les classiques de la ville : une boutique où l’on vend de l’herbe, puis une autre et puis une autre encore. Comme quoi certaines choses ne changent pas trop, finalement.

Mais en marchant dans les rues de la ville, on voit aussi des manifestants, çà et là, qui agitent bien haut des pancartes aux couleurs de l’Ukraine.

Au cours du week-end, une porte du Centre communautaire russe du quartier Kitsilano a été aspergée de peinture jaune et bleue, les couleurs de l’Ukraine. Natasha Lozovsky-Burns, vice-présidente du Centre, a expliqué aux médias que l’endroit a été fondé en 1956 par des Russes qui étaient pourtant arrivés ici pour se sauver de l’URSS…

En attendant, la police recherche les coupables.

Pendant ce temps, les Whitecaps, le club de soccer de la ville, encourageaient les fans à se pointer à leur match d’ouverture samedi habillés de jaune et de bleu…

PHOTO JEFF VINNICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Des amateurs de soccer montrent leur appui au peuple ukrainien pendant un match des Whitecaps de Vancouver.

Il n’y aura probablement pas une telle suggestion de la part des Canucks en vue du match de mercredi soir contre le Canadien. Les Canucks n’ont qu’un seul joueur d’origine russe dans leur formation du moment, Vasili Podkolzin, mais leur passé comprend tout de même quelques joueurs russes qui ont marqué l’histoire du club, dont un certain Pavel Bure.

Il y a aussi que les gens du hockey, c’est bien connu, n’ont pas souvent l’habitude de parler d’autre chose que de hockey.

Ça tombe bien, c’est pour ça qu’on est ici. Mais il se passe en Ukraine des atrocités que même le monde du hockey, tôt ou tard, ne pourra ignorer.