(Laval) Kevin Poulin et sa famille ont trouvé l’hiver long l’an dernier, quand le gardien québécois jouait à Umea, au nord du 63e parallèle, à environ 600 kilomètres de Stockholm, en Suède.

Après quatre campagnes en Europe, coupée par la saison 2018-19 où il a obtenu un essai avec le club-école des Red Wings de Detroit avant de décrocher un contrat avec les Kings de Los Angeles, Poulin voulait rentrer à la maison.

PHOTO CLUB DE HOCKEY BILDBYRÅN

Kevin Poulin et sa famille ont trouvé l’hiver long l’an dernier, quand le gardien québécois jouait à Umea, au nord du 63e parallèle, à environ 600 kilomètres de Stockholm, en Suède.

« Oui, nous avons eu du plaisir en Europe, mais nos enfants sont plus vieux et ils nous demandaient quand nous allions rentrer chez nous, a raconté le gardien du Rocket de Laval, mercredi. Je voyais que ça leur manquait. C’est bien de revenir ici et jouer devant parents et amis. »

Poulin a accepté une offre du Rocket au cours de l’été. Il a admis qu’il se doutait déjà qu’il commencerait la campagne dans l’ECHL, avec les Lions de Trois-Rivières, derrière Cayden Primeau et Michael McNiven dans l’échiquier du Canadien de Montréal.

Le Québécois âgé de 31 ans a été rappelé par le Rocket en novembre, puis en janvier. Il a été atteint par la COVID-19 en février, mais son brio avant de tomber au combat lui a valu le titre de gardien du mois dans la Ligue américaine de hockey. En six sorties en février, Poulin a compilé un dossier de 5-0-1 avec une moyenne de 1,63 et un taux d’efficacité de ,945.

L’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle, a indiqué récemment que Poulin avait ravi le poste de gardien réserviste à McNiven. De son côté, Poulin est heureux de se retrouver dans la chaise de numéro deux et de pouvoir épauler Primeau dans son apprentissage.

« J’ai vécu des hauts et des bas et j’ai appris de ça, a souligné celui qui a disputé 50 matchs dans la LNH avec les Islanders de New York entre 2011 et 2014. Je pense que je peux en parler avec Primeau. Il est un gars discret, qui fait ses choses, mais je vois qu’il observe et analyse beaucoup.

« Parfois, c’est bon de montrer comment être un pro, rebondir après un mauvais départ et garder sa concentration. Il est une bonne personne et un bon gardien. Je suis là pour l’épauler. Nous nous parlons et nous avons du plaisir ensemble », a-t-il ajouté.

Poulin a souligné qu’il peut être bon pour un espoir comme Primeau de ne pas se retrouver en compétition avec un autre jeune gardien dans la même position que lui. Houle a noté que chaque situation pouvait avoir ses avantages.

« Deux jeunes peuvent se pousser à devenir meilleurs, tandis qu’un mentor pourra partager son expérience », a rappelé Houle.

Installé sur la Rive-Sud de Montréal et vivant avec des enfants âgés de 5 et 7 ans, Poulin n’a pas l’intention de retourner jouer en Europe. Dans un monde idéal, le Canadien lui consentirait un contrat à deux volets au cours de l’été afin qu’il serve de bouée de secours avec le grand club et qu’il touche un salaire un peu plus important.

Il est toutefois conscient qu’il n’a pas nécessairement un très gros pouvoir de négociation.

« C’est plate à dire, mais tout ce que je peux faire, c’est jouer du mieux possible. Oui, dans un monde idéal, j’aurais un contrat à deux volets Montréal-Laval, mais simplement de revenir à Laval, ce serait bon pour moi », a insisté Poulin.

Houle s’est bien évidemment dit ouvert à un retour de Poulin la saison prochaine. Il a toutefois rappelé que tout dépendra de quel type de gardien la nouvelle direction du Canadien souhaite avoir aux côtés de Primeau dans son club-école.

Pour sa part, Poulin ne parlait pas comme un gardien prêt à accrocher ses jambières malgré une carrière qui l’a fait voyager aux quatre coins du globe — des États-Unis au Kazakhstan, en passant par la Suisse, l’Allemagne, la Suède et la Corée du Sud, là où il a gagné le bronze avec l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018.

« Je veux juste jouer et gagner, a insisté Poulin. Le dernier match (lundi face aux Monsters de Cleveland) avec les partisans de retour dans les gradins, l’adrénaline, c’est difficile à reproduire. J’ai toujours eu une passion pour le hockey, pour gagner.

« Nous avons un bon groupe de joueurs dans l’équipe. Nous sommes un groupe tissé serré. Chaque jour, c’est agréable de venir à l’aréna et de passer du temps avec les gars », a conclu Poulin.