Joël Teasdale n’a pas été choisi lors de deux repêchages consécutifs de la LNH, et finalement, ce fut peut-être une bonne affaire pour lui.

C’est que depuis un an, les bonnes nouvelles s’enchaînent pour l’attaquant québécois. Une fois la déception des repêchages passée, il a été invité au camp de développement du Canadien il y a un an, où il a impressionné, assez en tout cas pour obtenir un contrat de trois ans avec le club en septembre.

Il a ensuite participé au camp de l’équipe, et a pris part au calendrier préparatoire avant de retourner dans les rangs juniors, où il a été dominant, récoltant entre autres 42 points en 29 matchs à son arrivée chez les Huskies de Rouyn-Noranda, en janvier – en tout, une saison de 80 points, un sommet en carrière pour lui.

Il a aussi ajouté 34 points en 20 matchs des séries, le plus haut total parmi les patineurs de la LHJMQ ce printemps, en plus de mener les Huskies à la conquête de la Coupe Memorial. Bref, une « pas pire » saison, serait-on tenté d’ajouter.

Le présent camp de développement à Brossard est son deuxième, et il est maintenant prêt à passer à la prochaine étape.

Mon but, c’est de faire partie de la formation du Rocket de Laval cette saison.

Joël Teasdale

« C’est pour ça que je fais tout ça. Quand tu passes du junior à la Ligue américaine, il y a une grosse différence. Il y a de l’adaptation à faire, je le sais », admet-il sans hésiter.

Les choses sérieuses

Le camp de développement du Canadien va se conclure ce midi, et ensuite, Joël Teasdale devra passer aux choses sérieuses. Il le sait.

Des vacances ? Non, pas vraiment.

« On va sortir d’ici [aujourd’hui] et les dirigeants vont nous parler et nous évaluer, ils vont nous dire ce qu’il faut améliorer durant l’été. Je sais que je dois travailler sur mon conditionnement physique ; j’ai eu des problèmes par le passé à conserver un poids stable. Et aussi améliorer mes trois premiers pas quand j’amorce mon accélération sur patins. »

Il y a juste des recrues et quelques vétérans au camp cette semaine, et tu le vois déjà ; tu vois que la marche est haute entre le hockey junior et le hockey professionnel.

Joël Teasdale

« C’est plus rapide, plus axé sur le jeu physique. Mais je suis ici et je vois bien que je suis capable de suivre. »

Pour lui, les prochaines semaines devraient donc ressembler à ceci : un entraînement rigoureux à Boisbriand à raison de cinq fois par semaine, incluant « deux ou trois » entraînements sur la glace, selon sa propre estimation. Si tout va bien, il devrait être en mesure d’enfiler le chandail du Rocket dans la Ligue américaine la saison prochaine.

À Laval, il retrouverait un entraîneur, Joël Bouchard, qui l’a déjà dirigé avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Mais il n’y voit pas un avantage. « Parce que Joël n’est pas du genre à faire du favoritisme… Il va me traiter comme les autres même si j’ai déjà joué pour lui. En même temps, je sais que si je lui en donne, il va m’en donner en retour. C’est assez clair. »

Ce qui est assez clair aussi, c’est que Joël Teasdale est en train de vaincre les prédictions les plus pessimistes à son endroit, et cela pourrait bien le mener assez loin.

« Je suis arrivé ici il y a un an en tant que joueur invité seulement, et j’ai reçu une offre de contrat quelques semaines plus tard, alors ça démontre que j’ai bien fait aux yeux de ceux qui prennent les décisions, ajoute-t-il. Mais ce n’est pas fini, et je sais que ça doit continuer comme ça. »

Six gardiens au camp de développement

Parmi les emplettes de Marc Bergevin, il y aura dans la liste cet été l’embauche d’un gardien réserviste pour appuyer Carey Price en 2019-2020. Pour le moment, ce gardien ne semble pas figurer quelque part dans l’organisation du Canadien ni dans le camp de développement de cette semaine à Brossard, bien qu’on y retrouve l’espoir Cayden Primeau, qui tente seulement d’avancer un jour à la fois. « Je ne me demande pas où je vais jouer la saison prochaine parce que ce n’est pas mon genre, je ne fonctionne pas de cette façon, a dit hier celui qui a été choisi au septième tour au repêchage de 2017. Je suis ici seulement pour essayer de me faire remarquer. »