Deux jours après que leur saison se soit conclue sur une défaite contre les Sénateurs d'Ottawa au deuxième tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, les Rangers de New York ressentent encore l'amertume de leur élimination.

«Nous sommes tous convaincus que nous devrions encore être en séries, a dit l'entraîneur-chef Alain Vigneault jeudi. Ce n'est pas le cas. C'est très, très décevant. Ça va prendre du temps nous en remettre.»

Après avoir de nouveau échoué à atteindre leurs ambitieux objectifs, les joueurs ont défilé au complexe d'entraînement de l'équipe en banlieue de New York pour participer à des rencontres individuelles avec Vigneault et le directeur général Jeff Gorton, avant de disparaître pour l'été.

«Ça ne fait aucun doute que c'est difficile à avaler en ce moment, a admis le capitaine Ryan McDonagh. Nous nous sommes rendus en deuxième ronde et avions commencé à y croire. Nous nous sommes approchés du but, de la raison pour laquelle nous jouons tous au hockey. Le fait que nous ayons échoué, c'est très difficile à accepter collectivement.»

C'est une autre saison décevante pour une équipe qui est condamnée à devoir performer, même si elle n'a gagné qu'une seule coupe Stanley en 77 ans - en 1994.

«En fin de compte, il aurait fallu que tout le monde hausse son niveau de jeu d'un cran», a commenté McDonagh.

Lorsque les Rangers seront de retour au camp d'entraînement en septembre, le noyau de joueurs qui a participé à trois finales de l'Est en quatre ans, dont une participation à la finale de la Coupe Stanley en 2014 avant une élimination surprise au premier tour contre les Penguins de Pittsburgh il y a un an, et une exclusion au deuxième tour contre les Sénateurs il y a deux jours, présentera de toute évidence un visage différent. Il pourrait y avoir des transactions et des mises sous contrat, sans compter que l'équipe pourrait devoir céder un joueur lors du repêchage d'expansion.

«Nous nous attendons toujours à des changements, ça fait partie de notre réalité, a dit le gardien Henrik Lundqvist. Quels changements? Ça, nous devrons attendre de voir. C'est à la direction de trancher... ça fait partie de notre réalité, évidemment, de voir des gars partir et de nouveaux visages arriver.»

Les Rangers ont connu des hauts et des bas, en route vers une récolte de 102 points de classement. Ils ont présenté le meilleur dossier de la ligue à l'extérieur avec 27 gains, mais ont connu leur lot d'ennuis au Madison Square Garden, où ils ont perdu huit matchs consécutifs (0-5-3) en fin de campagne.

Cependant, en méritant le titre de première équipe repêchée dans l'Association Est, les Rangers semblaient destinés à connaître un parcours éliminatoire plus facile contre des équipes de la section Atlantique, évitant ainsi les Capitals de Washington, les Penguins de Pittsburgh et les Blue Jackets de Columbus - trois des quatre meilleures équipes de la ligue - lors des deux premières rondes. Mais après avoir disposé du Canadien, ils ont manqué d'essence au réservoir contre les Sénateurs.

L'excellente tenue des Rangers sur les patinoires adverses en saison régulière et au premier tour éliminatoire a toutefois semblé disparaître contre la formation de l'entraîneur-chef Guy Boucher. Le club new-yorkais a perdu ses trois matchs à Ottawa, dont deux après avoir laissé filer des avances de deux buts, et avoir accordé le but égalisateur dans les dernières minutes de la troisième période avant de s'incliner en prolongation.

«À ce stade-ci de la saison, si tu laisses filer deux avances et que tu t'inclines en prolongation, alors tu auras beaucoup de difficulté à remporter la série», a résumé le joueur de centre Derek Stepan, visiblement dépité.