Les directeurs généraux de la LNH ont conclu trois jours de rencontres mercredi en discutant de la possibilité d'effectuer des changements aux cercles des mises en jeu.

La suggestion porte notamment sur les joueurs en défensive, qui devraient placer la lame de leur bâton sur la patinoire en premier. Ce changement serait valable pour les mises en jeu en zone neutre, sauf celles au centre de la patinoire où les joueurs de l'équipe visiteuse devraient toujours placer la lame de leur bâton en premier sur la patinoire.

«Je crois que toutes les suggestions faites pour améliorer l'attaque sont bonnes, a dit le directeur général de l'Avalanche du Colorado Joe Sakic. À titre d'ancien joueur de centre, je considère qu'il y a toujours eu un léger avantage à placer sa lame de bâton en dernier sur la patinoire... Essayer d'améliorer l'attaque, pourquoi pas? Je crois que c'est une bonne idée.»

Les directeurs généraux ont également débattu de la possibilité d'ajouter du temps à la prolongation ou d'entamer la période supplémentaire à trois contre trois plutôt qu'à quatre contre quatre.

«Nous hésitons entre le trois contre trois et le quatre contre quatre, à savoir si ce sera une période de cinq ou sept minutes, a expliqué le directeur des opérations hockey, Colin Campbell. Nous avons notamment discuté de leur point de vue (aux directeurs généraux) quant au fardeau supplémentaire qui incombera aux joueurs si on ajoute deux minutes supplémentaires à la prolongation. Ce que j'ai voulu faire comprendre aux DG, c'est que leurs joueurs seront un peu moins sollicités, ou du moins ton joueur le plus important, ton gardien, parce qu'il sera confronté à moins de tirs de barrage.»

Les joueurs devront s'exprimer sur la prolongation à trois contre trois, l'utilisation accrue de la reprise vidéo et les modifications aux règlements aux cercles de mises en jeu avant que tout ça ne devienne officiel.

Campbell a mentionné que l'AJLNH était en faveur de l'instauration d'un système permettant à l'entraîneur de contester la décision de l'arbitre pour une pénalité d'obstruction sur le gardien de but et la proposition à l'effet que les joueurs en défensive devraient placer la lame de leur bâton sur la patinoire en premier, mais a souligné qu'elle avait exprimé des doutes quant à la prolongation à trois-contre-trois.

Les directeurs généraux sont déchirés entre adopter le modèle de la Ligue américaine de hockey (AHL), où les trois premières minutes de la prolongation sont disputées à quatre contre quatre et les quatre autres, après le sifflet, à trois contre trois, ou encore carrément jouer à trois contre trois pendant cinq minutes.

Certains sont notamment préoccupés des deux minutes de jeu supplémentaires - s'ils adoptent le modèle de l'AHL -, qui pourraient certes réduire le recours aux tirs de barrage, mais également accroître l'utilisation des joueurs étoiles.

Le représentant de section de l'AJLNH, Steve Webb, a confié que les joueurs sont intrigués par la prolongation à trois contre trois, et il a dit que l'organisation doit discuter avec ses membres de leur utilisation accrue qui serait associée à la prolongation de sept minutes.

Webb a ajouté qu'il croit que les joueurs étoiles profiteront de l'opportunité de démontrer leur talent en disposant de plus d'espace sur la patinoire à trois-contre-trois.

Après leur match contre les Panthers de la Floride mardi soir, les joueurs du Canadien interrogés sur la prolongation à trois contre trois ont exprimé des opinions partagées.

Le défenseur P.K. Subban, l'un des joueurs qui pourraient profiter du temps de jeu supplémentaire en prolongation, a dit qu'il n'avait pas vraiment d'opinion sur le sujet.

Pour ce qui est de l'amendement afin de contester une pénalité pour obstruction sur le gardien, l'entraîneur devra signaler ses intentions à l'arbitre. Il devra prendre un temps d'arrêt pour contester la décision, et cette procédure ne servira qu'à déterminer s'il y a eu un but ou non.

Le comité de compétition conjoint LNH/AJLNH se réunira en juin à Las Vegas et doit approuver tous les changements aux règlements.