Marc Bergevin cherche du renfort pour le Canadien, mais il sera sans doute guidé par la prudence comme l'an dernier. Nul doute que le DG du Canadien ne sera pas le seul à agir posément. Un dirigeant d'une équipe de la LNH confiait d'ailleurs récemment à La Presse que la plupart des organisations avaient finalement compris qu'il était trop périlleux de sacrifier des espoirs de premier plan pour améliorer leur équipe. Retour sur quelques cas au fil des ans...

LES BONS COUPS

Thomas Vanek, Montréal

Le DG du Canadien a eu la main heureuse en acquérant Thomas Vanek à l'aube de la date limite des échanges l'an dernier.

Malgré certaines critiques, Vanek a produit dans des moments opportuns et a ainsi aidé le CH à accéder aux séries, puis à atteindre le carré d'as.

En outre, Vanek a coûté un choix de fin de deuxième ronde et Sebastian Collberg, un espoir qui tente de faire sa place dans la Ligue américaine après avoir entamé la saison dans la Ligue de la Côte Est. Bergevin a en outre reçu un choix de cinquième ronde des Islanders.

Pas de choix de première ronde, pas de Jacob De La Rose, pas de Nathan Beaulieu ou de Michael McCarron n'ont quitté Montréal pour obtenir le joueur désiré.

En bref, Montréal n'a pas ruiné son avenir pour obtenir du renfort.

Marian Gaborik, Los Angeles

Le directeur général des Kings de Los Angeles, Dean Lombardi, a agi de façon comme Bergevin pour l'obtention de Marian Gaborik. Il a cédé Matt Frattin et un choix de deuxième ronde pour obtenir Marian Gaborik l'an dernier. Frattin est dans la Ligue américaine aujourd'hui et Gaborik a une bague de la Coupe Stanley.

Martin St-Louis, New York

Les Rangers ont offert un choix de première ronde au Lightning pour obtenir Martin St-Louis en mars dernier, mais aussi un joueur qui n'allait pas signer de nouveau contrat avec eux, Ryan Callahan, plutôt qu'un Chris Kreider. New York a atteint la finale.

LES COUPS D'ÉPÉE DANS L'EAU

Ryan Miller, St. Louis

Pour ce qui est des mauvais exemples, ils pleuvent. Les Blues de St. Louis ont donné deux choix de première ronde et un choix de deuxième ronde, en plus de l'espoir William Carrier, afin de renforcer leur formation ces deux dernières années avec Ryan Miller, Steve Ott, Jay Bouwmeester et Jordan Leopold. Ils ont perdu chaque fois en première ronde. Ils ont au moins pu garder Bouwmeester.

Paul Gaustad, Andrei Kostitsyn, Nashville

Les Predators de Nashville ont cédé des choix de première ronde et deux choix de deuxième ronde pour obtenir Paul Gaustad, Andrei Kostitsyn et Hal Gill ces dernières années. Ils n'ont guère eu de succès en séries.

Buffalo s'est servi de ce choix de première ronde et d'un choix de deuxième ronde pour repêcher Zegmus Girgensons au 14e rang en 2012. Le CH a pu repêcher un certain Jacob De La Rose avec le choix de deuxième ronde obtenu pour Kostitsyn.

Matt Moulson, Minnesota

Le Wild a aussi emprunté cette avenue depuis deux ans. Matt Moulson a coûté deux choix de deuxième ronde et Jason Pominville, des choix de première et de deuxième rondes. Le choix de première a permis aux Sabres de repêcher le talentueux défenseur Nikita Zadorov. Le Wild a gagné une ronde en deux ans. Au moins, l'équipe a conservé ses droits sur Pominville.

À SUIVRE...

Les Predators de Nashville

Les Predators et leur DG David Poile restent fidèles à leur stratégie et répètent leur expérience cette saison puisqu'ils se considèrent, avec raison, comme des aspirants à la Coupe. Ils ont cédé un choix de première ronde aux Maple Leafs de Toronto pour obtenir Cody Franson et Mike Santorelli, mais l'espoir donné aux Leafs n'est pas un joueur d'avenir de premier plan, du moins en apparence.

David Poile se dit sans doute qu'il peut se permettre quelques sacrifices après le cadeau dont il a hérité à la date limite des transactions en avril 2013. George McPhee, des Capitals de Washington, lui a offert sur un plateau d'argent son meilleur espoir, Filip Forsberg, pour obtenir le vétéran Martin Erat, en mars 2013. Forsbeg vient au 22e rang des compteurs à seulement 20 ans. Erat n'a fait que passer et McPhee n'a plus d'emploi aujourd'hui.

Tous les DG de clubs acheteurs auront encore frais en mémoire cette bourde monumentale à la date limite des échanges, le 3 mars...