De la manière dont leur hiver se déroule, les Kings de Los Angeles pourraient ne même pas avoir la chance de défendre leur titre acquis au printemps dernier.

Les champions de la Coupe Stanley sont en sérieuse difficulté avec 31 matchs à disputer au calendrier régulier. Après avoir bousillé une avance pour finalement s'incliner 3-2 en Floride jeudi, les Kings (21-18-12) accusent maintenant un retard de cinq points sur les Canucks de Vancouver, qui occupent le quatrième échelon de la section pacifique et le dernier rang donnant accès aux séries dans l'Ouest.

Avec seulement trois victoires à leurs 15 derniers affrontements, les Kings allaient amorcer la fin de semaine à égalité au 10e rang avec le Wild du Minnesota et les Stars de Dallas. Même s'ils n'ont jamais connu de saisons extraordinaires, les joueurs s'entendent pour dire que cette mauvaise séquence pourrait les empêcher de déployer leur magie en séries éliminatoires.

«Historiquement, notre équipe a toujours trouvé le moyen de se sortir d'impasse quand elle est acculée au pied du mur, a dit le capitaine Dustin Brown. Nous devons à nouveau voir ça, et le plus tôt sera le mieux.»

Brown a tenté de réveiller ses coéquipiers avec des remarques inhabituellement tranchantes au cours des dernières semaines, affirmant que les Kings «ne jouent pas avec assez d'émotions» et que leur confiance «va-et-vient».

Jusqu'à tout récemment, l'émotion et la confiance étaient la marque de commerce des Kings, l'une des meilleures équipes en séries dans l'histoire récente. Ils ont décroché deux titres de la Coupe Stanley, remporté 10 séries et de nombreux matchs sans lendemain au cours des trois dernières saisons sous la gouverne de l'entraîneur Darryl Sutter.

Cette ténacité a cependant forcé les troupes - presque inchangées - à disputer beaucoup de rencontres au cours des dernières années. Les Kings ont disputé un record de 64 matchs éliminatoires en trois saisons, le tout couronné par un parcours de 26 affrontements qui s'est conclu à la mi-juin.

L'équipe qui a récemment démontré un calme déconcertant en fin de match s'est fait prendre à son propre jeu à plusieurs occasions cette saison, perdant 19 de leurs 25 matchs décidés par un but.

«Nous ne sommes évidemment pas le groupe le plus heureux en ce moment, a déclaré le défenseur Drew Doughty. Nous ne jouons pas bien. Nous ne gagnons pas de matchs lorsque nous le devons, et nous devons commencer à gagner rapidement... L'expérience des séries aide, mais on se fie peut-être trop là-dessus. Nous pensons que ça se produira au lieu de faire en sorte que ça se produise.»

Ce qui fait le plus mal à la formation, c'est l'absence du défenseur Slava Voynov, qui purge toujours la plus longue suspension imposée dans l'histoire de la LNH après avoir été accusé de violence conjugale envers sa conjointe.

Son procès doit débuter le 2 mars, mais sa carrière entière est remise en doute. Les Kings devront fort probablement terminer la saison sans les services de leur deuxième défenseur, qui a signé une prolongation de contrat de six ans en 2013.

Même si Doughty joue plus de 29 minutes par match en moyenne, la défensive des Kings n'est plus la même sans Voynov et Willie Mitchell, qu'on a laissé partir à la fin de la campagne.