En 2013, on a recensé 584 cas d'oreillons aux États-Unis. Depuis le début de la saison, il y a eu 11 cas dans la Ligue nationale seulement, et on craint qu'un 12e se soit déclaré chez le Canadien, en la personne de Bryan Allen. Pour l'instant, ce dernier est en isolement préventif et l'équipe espère le revoir en fin de semaine. Regard sur un virus qui cause des maux de tête aux équipes, et des douleurs plus réelles qu'imaginaires aux joueurs.

Les oreillons, c'est quoi?

Maladie infectieuse virale, les oreillons causent chez leurs victimes de la fièvre, des maux de tête et une enflure des glandes salivaires, si bien que les victimes ont parfois les joues disproportionnées. Les oreillons peuvent se transmettre par voie aérienne, soit par «inhalation de gouttelettes de salive émises par un malade», explique le Larousse médical.

Dans 10 à 30% des cas, une méningite peut même se développer, mais les hockeyeurs touchés jusqu'ici s'en sont tous tirés sans conséquences graves. L'incubation dure de 17 à 21 jours, et le malade est contagieux une semaine avant l'apparition des premiers symptômes, environ huit jours plus tard. Il existe un vaccin pour les contrer, que les joueurs du Canadien ont d'ailleurs eu mardi.

«Il y a un protocole en vigueur dans la LNH, mais à moins qu'une situation ne se déclare au sein de l'équipe, il faut surtout prendre des précautions, a rappelé l'attaquant du CH Manny Malhotra. (Le gérant de l'équipement) Pierre Gervais est un maniaque des germes et il s'assure que les bouteilles et les bancs soient propres et que les joueurs ne partagent rien dans le vestiaire. Nous prenons les mesures nécessaires pour que rien n'arrive, mais tout part avec Gerv.»

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Une maladie qui s'étend

5 novembre: L'attaquant des Ducks d'Anaheim Corey Perry rate le premier de cinq matchs de suite. Quatre jours plus tard, son coéquipier François Beauchemin s'absentera lui aussi, également pour cinq matchs. On parle alors d'un rhume.

12 novembre: Les Ducks confirment que les deux joueurs souffrent des oreillons. Onze jours plus tard, le défenseur Clayton Stoner s'ajoutera à la liste.

20 novembre: Le Canadien obtient des Ducks le défenseur Bryan Allen, dont on craint aujourd'hui qu'il soit atteint des oreillons. Il a été isolé de l'équipe au cours de la dernière semaine et a été vacciné.

29 novembre: L'entraîneur-chef des Rangers, Alain Vigneault, confirme que l'attaquant Tanner Glass souffre des oreillons. Les Rangers sont la troisième équipe frappée par la maladie, et quelques cas ont aussi été soupçonnés chez les Blues de St. Louis.

3 décembre: Le matin de la visite du CH au Minnesota, l'entraîneur-chef du Wild, Mike Yeo, annonce que Ryan Suter sera absent et dit que l'équipe craint qu'il soit victime des oreillons. Son cas sera finalement confirmé, le cinquième du genre chez le Wild après Marco Scandella, Keith Ballard, Jonas Brodin et Christian Folin. «Je ne pouvais pas manger à cause de mes glandes, donc j'ai perdu huit livres», racontait Brodin, précisant avoir même été vacciné quand il était petit. Il a raté sept matchs.

Photo Tom Mihalek, AP

Corey Perry

8 décembre: Allen s'absente d'un entraînement. Le Canadien parle alors d'un virus. Michel Therrien a évoqué hier seulement la possibilité qu'il souffre des oreillons. «On est conscients qu'il arrive d'une organisation qui a été touchée, a-t-il reconnu. L'équipe médicale n'a pas voulu courir de risque, donc on a vacciné tous les joueurs.»

10 décembre: Le directeur général des Devils du New Jersey, Lou Lamoriello, confirme que l'attaquant Travis Zajac et le défenseur Adam Larsson sont eux aussi atteints par la maladie. Une photo de Larsson, les joues très enflées, circule sur les réseaux sociaux.

Photo tirée de Twitter

Adam Larsson