Neuf joueurs au sein de trois équipes différentes de la LNH ont été infectés par les oreillons jusqu'ici cette saison, une épidémie inattendue qui a forcé la ligue et l'Association des joueurs à prendre des précautions.

Ryan Suter est la plus récente victime du virus. Ses coéquipiers chez le Wild du Minnesota Keith Ballard, Marco Scandella, Jonas Brodin et Christian Folin, ainsi que Corey Perry, Clayton Stoner et François Beauchemin, des Ducks d'Anaheim, et Tanner Glass, des Rangers de New York, ont tous été touchés au cours des derniers mois.

Les personnes affectées par les oreillons peuvent ressentir de la fièvre, des maux de tête, des courbatures musculaires, de la fatigue et perdre leur appétit, et ressentent ensuite un gonflement des glandes salivaires, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

Bill Daly, adjoint au commissaire de la LNH, a mentionné que la ligue a eu des discussions avec les médecins des équipes et les personnels d'entraîneurs afin de déterminer le meilleur moyen pour neutraliser l'épidémie, qui a surpris tout le monde.

«Il s'agit certainement d'une épidémie étonnante et qui a eu un impact sur les équipes, mais ce n'est pas quelque chose sur laquelle nous ne pouvons pas avoir de contrôle, a expliqué Daly. Tant que les équipes font le nécessaire pour minimiser les risques de contamination, nous avons espoir de voir l'épidémie prendre fin et tout rentrer à la normale dans un avenir relativement rapproché.»

Neuf joueurs sur environ 600 n'est pas non plus particulièrement dramatique comme épidémie, mais le manque de familiarité avec les oreillons en a fait un sujet de discussions particulier au sein de la ligue - comme l'attaquant du Wild Zach Parise l'a dit à la blague au Star-Tribune de Minneapolis: «Qu'est-ce que c'est que ça, est-ce que nous sommes dans la conquête de l'Ouest? Où sommes-nous présentement? Chaque équipe est touchée par la grippe une fois par année, mais les oreillons?»

Quand Perry et Beauchemin ont appris qu'ils souffraient des oreillons, le comité conjoint de santé et sécurité de la LNH et l'AJLNH a immédiatement commencé à travailler avec les équipes afin d'éviter une contamination à grande échelle.

«L'AJLNH a informé activement les joueurs sur l'épidémie tout en fournissant des suggestions pour éviter d'être contaminé par les oreillons», a noté le porte-parole du syndicat des joueurs, Jonathan Weatherdon.

Le virus des oreillons se propage par la salive ou le mucus, habituellement par de la toux, des éternuements ou en parlant, selon les CDC. Le partage d'ustensiles ou, dans le cas des joueurs, de bouteilles de liquide peut provoquer la propagation du virus.

«C'est quelque chose dont nous sommes conscients, a noté le défenseur Kevin Bieksa, représentant des Canucks de Vancouver au sein de l'AJLNH. Les représentants des équipes en ont discuté, nous avons envoyé quelques courriels sur les symptômes et les signes d'infection. La majorité d'entre nous ont été vaccinés et nous faisons notre possible pour éviter d'être contaminés.»

Les Canucks ne sont pas la seule équipe à avoir pris des précautions. L'entraîneur-chef des Rangers Alain Vigneault a dit aux journalistes que les membres de l'équipe avaient reçu des rappels contre les oreillons après avoir appris que Glass était infecté.

Selon le Winnipeg Free Press, les Jets ont demandé à leurs joueurs de ne pas partager de bouteilles d'eau ou de serviettes et ils désinfectent leur vestiaire lorsqu'ils sont à l'étranger.

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Les joueurs de la LNH ayant été infectés par les oreillons et le nombre de matchs qu'ils ont manqués:

• Keith Ballard, Wild: 8 matchs

• Jonas Brodin, Wild: 7 matchs

• Christian Folin, Wild: 5 matchs

• Corey Perry, Ducks: 5 matchs

• François Beauchemin, Ducks: 5 matchs

• Clayton Stoner, Ducks: 5 matchs

• Tanner Glass, Rangers: 3 matchs

• Ryan Suter, Wild: 2 matchs (encore sur la touche)

• Marco Scandella, Wild: 2 matchs