Le Canadien n'a encaissé qu'une défaite en temps réglementaire dans ses 10 dernières sorties (7-1-2), tout en accordant deux buts ou moins par rencontre. Le Tricolore vient au deuxième rang de l'Association Est au chapitre des buts contre, avec 57, derrière les Bruins de Boston (55). Le plaisir de bien jouer en défense croît avec l'usage, peut-on dire.

«Nous retirons une grande satisfaction (de bien faire sur le plan défensif), corrobore le gardien Carey Price, qui attribue en grande partie au brio de ses coéquipiers sa séquence personnelle de sept matchs de deux buts ou moins accordés. Les entraîneurs mettent énormément l'accent sur cet aspect, et les joueurs achètent le plan. Nous réalisons tout le succès que nous pouvons obtenir en le respectant. Ça fonctionne, alors pourquoi ne pas continuer?»

Price, qui montre une moyenne de 2,00 et un taux d'efficacité tirs-arrêts de 93,7 %, souligne que les joueurs travaillent à l'unisson. Tout le monde est à la même page.

«La communication entre nous est très bonne, reprend le gardien. Nous nous soutenons mutuellement. La pression que nous exerçons sur la rondelle pour l'avoir est fort impressionnante. Nous travaillons ensemble. C'est un cliché, mais c'est la clé de notre réussite.»

Au début de novembre, c'était l'opposé ou presque. L'équipe manquait de cohésion. Elle a subi la défaite à ses quatre premiers matchs du mois.

«Toutes les équipes passent par là, minimise le défenseur P.K. Subban. Il n'y a pas de recette miracle, les joueurs doivent mettre en application les stratégies des entraîneurs. S'ils ne le font pas, l'équipe n'aura pas de succès. Notre personnel d'entraîneurs fait de l'excellent travail. Nous devons exécuter ce qu'ils nous demandent, sinon ça ne fonctionnera pas.»

Murray encensé

Un qui prend du galon depuis quelque temps, c'est le vétéran défenseur Douglas Murray. Ralenti par les blessures pendant le camp d'entraînement, le Suédois a été lent à se mettre en marche.

Dans la victoire contre les Maple Leafs samedi, Murray a bloqué cinq tirs et il a distribué trois mises en échec. Son efficacité en infériorité numérique est remarquable. Il n'a pas encore été sur la glace pour un but des adversaires (en 26 minutes 22 secondes de temps d'utilisation).

«Il est imposant et très physique, relève Price. Il bloque beaucoup de tirs et il est peu commode à affronter. Il possède d'excellentes aptitudes de gardien. Il couvre bien ses angles, il est toujours bien positionné. Et il ne manque pas de cran, s'amuse-t-il à dire. C'est un guerrier.»

L'entraîneur Michel Therrien a renchéri à l'endroit de Murray: «Il est solide, et j'apprécie sa fiabilité en infériorité numérique. C'est un dur, qui donne du fil à retordre à ses rivaux dans les coins de patinoire et devant le filet. Il bloque des lancers. Ça paraît quand il est dans la formation. Sa présence est ressentie et il est un bon coéquipier.»

Voilà qui augure mal pour Francis Bouillon, qui a été laissé de côté trois fois au cours des deux dernières semaines. Therrien a le luxe de miser sur un groupe de joueurs en santé. Ainsi, avec le retour de l'attaquant Rene Bourque samedi, le jeune Michaël Bournival a été retranché de la formation pour la première fois en 21 matchs. L'utilisation de George Parros a relégué Ryan White dans les gradins.

Bouillon, Bournival et White doivent demeurer prêts à réintégrer la formation parce que Therrien aura besoin de tout son personnel au cours des prochaines semaines.

Battre le fer

Aussi bien battre le fer quand il chaud, le Tricolore ne demande pas mieux que d'enchaîner les matchs dans le moment.

Après avoir profité d'une journée de congé, dimanche, l'équipe va amorcer un blitz de 11 matchs en l'espace de 19 jours, soit jusqu'au 21 décembre, avec une semaine remplie de quatre rencontres.

Au programme, il y aura d'abord une série aller-retour contre les Devils du New Jersey, lundi au Centre Bell et mercredi à Newark. Ensuite, des affrontements à domicile contre les Bruins de Boston et les Sabres de Buffalo, jeudi et samedi.