Ces jours-ci à Chicago, le gant le plus célèbre n'appartient pas à un joueur des Cubs ou des White Sox, mais plutôt au gardien de but des Blackhawks. Peut-être pas pour les bonnes raisons.

Oui, le gant le plus célèbre en ville est celui de Corey Crawford. Il s'agit de ce même gant de la main gauche qui a été visé à plusieurs reprises par les joueurs des Bruins, mercredi soir, lors du quatrième match de la grande finale à Boston.

Ce n'est pas bien compliqué : des cinq buts marqués par les Bruins il y a deux jours, tous étaient des tirs du côté de la mitaine, et quelques-uns de ces tirs n'ont pas très bien fait paraître le propriétaire de ladite mitaine.

Le cinquième match de la finale de la Coupe Stanley aura lieu ici demain soir, et on aura compris que Crawford et son gant seront une grosse source de discussion d'ici là. Joel Quenneville le sait très bien.

«Il n'y aura pas de changement [devant le filet], a expliqué l'entraîneur-chef des Hawks hier. Nous sommes pleinement à l'aise avec Corey devant le but. Il a été très solide pour nous durant toute l'année, il est la raison principale de notre présence ici.»

Le gardien montréalais, qui n'a pas été présenté aux membres des médias hier au United Center, a offert 12 buts en 4 rencontres lors de cette finale jusqu'ici. Mais ce n'est pas ce qu'on retient dans le vestiaire des Hawks à Chicago.

«Il faut l'aider plus que ça, a tenu à dire le capitaine Jonathan Toews. Ça a mal tombé pour lui mercredi soir, mais il faut se demander ce qu'on peut faire de plus. Il faut se mettre devant les joueurs des Bruins et tenter de bloquer des tirs, de leur nuire. Ils ont souvent pu tirer sans être dérangés lors du dernier match, et on peut faire un meilleur travail que ça pour aider notre gardien. Je ne suis pas inquiet avec Corey.»

La performance de Crawford mercredi soir aura été sa pire des présentes séries. Le gardien de 28 ans n'avait jamais donné cinq buts à l'adversaire depuis le début du calendrier éliminatoire, et il faut remonter au deuxième match de la série contre les Red Wings de Detroit, au second tour, pour dénicher une soirée aussi difficile dans son cas (il avait alors accordé quatre buts).

Joel Quenneville ne s'inquiète pas pour autant, tout comme les joueurs de son équipe. Selon lui, le gardien numéro un des Blackhawks offre rarement deux mauvaises performances de suite.

«Le match de mercredi, ce fut une de ces soirées où tout se retrouve dans le fond du filet, a fait savoir l'entraîneur-chef. Pendant toute la saison, Corey a été capable d'oublier un match et de passer à autre chose assez rapidement. Il n'y a rien pour l'ébranler.»

Pendant que Crawford et son gant font jaser, les joueurs des Hawks, eux, semblent avoir trouvé une façon de résoudre l'énigme Tuukka Rask. Le gardien des Bruins, qui n'avait donné que 2 buts en 4 matchs aux Penguins de Pittsburgh lors de la finale de l'Association de l'Est, en a accordé 11 lors des 4 premières rencontres de cette finale.

C'est pourquoi les Hawks ne manquent pas de confiance au moment de se préparer pour le cinquième match.

«C'est maintenant une série deux de trois, avec deux des matchs qui seront présentés dans notre aréna s'il le faut, a fait remarquer l'attaquant Patrick Kane. Je crois que nous avons le vent en poupe et je crois aussi que nous sommes en très bonne position.»