François Allaire sera-t-il le prochain entraîneur des gardiens du Canadien? Il est encore trop tôt pour y répondre. Mais si une offre formelle lui est présentée, il va l'étudier.

Comme il étudierait celle de l'Avalanche du Colorado et toutes celles susceptibles d'être déposées sur sa table prochainement.

«J'ai eu des contacts informels avec le Canadien, a indiqué l'ancien mentor de Patrick Roy. Ce n'est pas un grand monde que celui du hockey. On retrouve toujours des gens qu'on a côtoyés au fil des ans. Mais il n'y a rien eu d'officiel.»

Allaire a appris que Pierre Groulx était remercié par le Tricolore en même temps que tout le monde, soit lundi après-midi. «Ça a été une surprise pour moi, je ne suis pas dans le secret des dieux», a-t-il précisé.

Depuis la nomination de Roy comme entraîneur-chef de l'Avalanche, des rumeurs envoient le célèbre entraîneur des gardiens de but au Colorado. Mais rien ne presse, assure Allaire.

«J'ai du temps devant moi, a-t-il dit. Si j'ai une offre sur la table, je dois la considérer, mais on va attendre de voir toutes celles qui vont venir. Sans dire que j'ai l'embarras du choix, je peux dire que si je veux travailler dans la LNH, je peux le faire. Si je veux travailler en Europe, je peux le faire. Et si je ne veux pas travailler du tout, je peux le faire aussi.»

Chose certaine, ce n'est ni la ville ni le salaire qui vont guider son choix.

«Quand on a été coach pendant aussi longtemps, c'est davantage le défi qu'on veut relever qui dicte notre décision, a-t-il précisé.

«Il faut que ce soit une situation avec laquelle je sois à l'aise, que ce soit avec des gardiens et des entraîneurs avec lesquels je suis compatible et avec lesquels j'aurai la possibilité d'avoir du plaisir.»

À savoir si Carey Price constitue le genre de défi qui l'enchante, Allaire a préféré ne pas se commettre.

«Ce serait complètement hypothétique de répondre à cela, a-t-il dit. Tout ce que je sais, c'est que c'est plaisant de travailler avec les meilleurs au monde, et (Price) en est un.

«Les gardiens numéro un de la LNH peuvent faire des choses que le commun des mortels ne peut pas faire.» 

Toujours pertinent 

François Allaire a révolutionné le métier de gardien de but - et celui d'entraîneur des gardiens - en dotant Patrick Roy d'une technique innovatrice à la fin des années 80. C'est avec le Canadien qu'il a acquis ses lettres de noblesse.

Mais par la bande, le plus célèbre entraîneur des gardiens de la LNH a entendu au fil des ans des commentaires sceptiques voulant que ce qu'il prêchait était maintenant désuet.

«Nous ne sommes plus dans les années 90, nous sommes en 2013, martèle Allaire. Ça fait 28 ans que je fais ce métier-là et j'ai confiance en ce que je présente.

«Dans ce milieu-là, on n'a pas le choix de progresser. Des gens peuvent dire que le style papillon est passé de mode; or le style papillon ça n'existe pas. Le papillon est un mouvement. Tous les gardiens l'utilisent, mais chacun le fait différemment.

«Je n'ai jamais travaillé avec un gardien qui me trouvait passé date. Au contraire, ils aiment ma façon de fonctionner.»

Allaire a quitté les Maple Leafs de Toronto au terme de la campagne 2011-12 et n'a été à l'emploi d'aucune formation durant la saison écourtée qui se termine.