Pour se remettre d'aplomb, rendre visite à l'équipe la mieux nantie pour gagner la Coupe Stanley n'est pas le meilleur remède.

Le Canadien a constaté qu'en dépit de l'absence des Crosby, Malkin, Neal et Martin, les Penguins de Pittsburgh étaient équipés pour veiller tard. D'ailleurs ce sont les joueurs obtenus à la date limite des transactions, les Jarome Iginla, Brenden Morrow et Douglas Murray, qui les ont menés à une victoire de 6-4 sur le Tricolore.

Le sommaire du match

Il s'agissait pour les hommes de Michel Therrien d'un troisième revers consécutif en temps réglementaire, une première cette saison. Quant aux Penguins, ils enregistraient un 20e gain à leurs 22 derniers matchs.

«Nous ne sommes plus la même équipe que lors des 40 premiers matchs», a constaté Lars Eller.

Même s'il s'est bien battu en deuxième moitié de rencontre, le Tricolore a encore été incapable de se remettre d'une mauvaise première période.

Le Canadien avait accordé 16 buts en première lors des 40 premiers matchs de la saison. C'était devenu sa marque de commerce que de donner le ton au match. Il n'avait tiré de l'arrière après 20 minutes que trois fois lors des 40 matchs.

Or, depuis qu'il a assuré sa place en séries, il a accordé neuf buts en première période au cours des trois derniers matchs.

«Avant c'était la deuxième période qui faisait défaut, maintenant c'est davantage la première, a relevé David Desharnais. Il faut mieux amorcer les matchs. On l'a fait toute l'année.

«Ce n'est que trois matchs, mais en même temps, il faut retrouver le chemin de la victoire.»

Oui, surtout que les Bruins de Boston les ont doublés en tête de la section Nord-Est grâce à une défaite en prolongation face aux Sabres de Buffalo...

Un combat mental

Pour la première fois depuis les 19, 20 et 26 octobre 2001, le Canadien procédait à un changement de gardien dans trois matchs d'affilée.

Autre gardien, même résultat.

Carey Price a cédé devant Brenden Morrow et Brandon Sutter comme Peter Budaj l'avait fait avant lui. La débâcle s'est poursuivie.

Ayant accordé 18 buts sur 90 lancers au cours des trois derniers matchs, le taux d'efficacité des gardiens du Canadien durant cette période n'est que de ,800.

«Je ne blâmerais pas les gardiens, surtout pas pour les deux derniers matchs», a lâché le défenseur Josh Gorges, qui était sur la glace pour les quatre premiers buts des Penguins.

«Si vous voulez blâmer quelqu'un, blâmez-moi.»

Il est devenu clair que les récents ennuis du Canadien en première période mettent l'équipe sur les talons et fragilise sa confiance.

«Quand on se retrouve en déficit rapidement, on ne joue pas seulement le match, on se bat aussi avec nous-mêmes, a précisé Gorges. Ça devient un combat mental.»

L'équipe avait demandé à Sylvain Guimond, son nouveau consultant en psychologie du sport, de l'accompagner à Pittsburgh. Il y a du travail qui attend le Doc.