Le Canadien reprend l'action ce soir à Buffalo face à une équipe qui se cherche au moins autant que lui.

«Les Flyers ont une bonne équipe, on peut s'attendre à ce qu'ils marquent à un moment donné, mais dès leur premier but, ça a été comme si l'on perdait la finale de la Coupe Stanley», a imagé l'attaquant Derek Roy, faisant écho au manque de confiance des siens par les temps qui courent.

L'atmosphère est un peu moins tendue chez le Tricolore, ne serait-ce que parce que 36 heures ont passé depuis le plus récent revers. Une défaite qui, tout de même, a rassuré l'équipe sur son niveau de jeu.

«On se sent dans une atmosphère de séries depuis cinq ou six matchs, a raconté Erik Cole. Ça se constate entre autres par la tension sur la glace et sur le banc ainsi que la façon dont les matchs sont arbitrés.»

Yannick Weber fera son retour dans la formation après avoir raté les quatre derniers matchs en raison d'une blessure au bas du corps. On se souvient que Weber a chuté d'une bien vilaine façon contre la bande durant la prolongation du match face aux Penguins de Pittsburgh, le 7 février.

«Avant que je n'aie les résultats du test d'imagerie par résonance magnétique, j'étais inquiet que la blessure soit plus sérieuse, mais en fin de compte je serai resté loin de la patinoire durant seulement une semaine», a raconté Weber, qui avait été mis en échec par Chris Kunitz.

Le défenseur suisse devrait prendre la place dans la formation de Chris Campoli, qui avait récolté trois mentions d'aide à ses cinq derniers matchs.

C'est Carey Price qui sera devant le filet du Canadien. Il sera opposé à Ryan Miller, même si ce dernier a été appelé en relève à Jhonas Enroth dans la débâcle d'hier.

«Les deux gardiens n'ont pu faire grand-chose sur la majorité des buts», a indiqué l'entraîneur Lindy Ruff.

La spirale vers le bas

Les Sabres croyaient s'être enfin sortis du marasme en remportant cinq victoires en six matchs, perdant le sixième en tirs de barrage. Mais depuis, la spirale vers le bas s'est de nouveau enclenchée. Les hommes de Lindy Ruff viennent de subir trois défaites consécutives et ils ont le moral dans les talons.

Résultat: les Sabres accusent un retard de deux points sur le Canadien, qui n'est pas beaucoup mieux placé au 13e rang de l'Association Est.

«Il y a beaucoup de frustration et de déception, convient le capitaine Jason Pominville. Et le plus décevant, c'est qu'on avait vraiment eu un bon début de saison. Or, on a connu un relâchement et on s'est creusé un trou profond.»

Compte tenu du vent de changement qu'a voulu insuffler le nouveau propriétaire Terry Pegula - qui a investi non seulement dans la masse salariale mais aussi dans les infrastructures du First Niagara Centre - les Sabres ne peuvent faire autrement que de ressentir un sentiment d'échec.

«Nous éprouvons beaucoup de frustration devant notre incapacité à produire en attaque», soutient Lindy Ruff. Une impression renforcée par les ennuis de l'avantage numérique, qui traverse actuellement une léthargie d'un but en 24 opportunités.

Le Canadien va drôlement mieux à ce chapitre, ayant inscrit cinq buts à ses 19 dernières supériorités numériques.

Photo: Bernard Brault, La Presse

Yannick Weber