La pression commence à baisser chez le Canadien. C'était évident dans le vestiaire de l'équipe après l'importante victoire arrachée aux Bruins de Boston.

«Il y a encore place à beaucoup d'amélioration, mais en ce qui a trait à notre état d'esprit, nous ne sommes pas aussi fragiles que nous l'étions il y a une semaine, a confié le capitaine Brian Gionta.

«Des choses se sont produites et nous n'avons pas arrêté de pousser pour nous en sortir.»

Parmi ces choses, il y a bien sûr eu le congédiement de l'entraîneur-adjoint Perry Pearn.

«Ça faisait quelques années qu'il était là et c'était un chic type, a commenté Gionta. Il va nous manquer, mais c'est la haute direction qui a jugé que c'était nécessaire pour nous aider à gagner.»

Carey Price n'a pas caché que la décision du DG l'a pris de court.

«Ça nous a surpris, surtout que ça s'est produit tout de suite avant le match, quand Pierre Gauthier est descendu nous voir pour nous annoncer la nouvelle a raconté Price.

«Ce n'est pas la première fois que je vois un entraîneur est congédié, mais Pierre devait croire que c'est ce que ça prenait pour nous secouer.»

Tout le monde est menacé

Ce geste était-il davantage un message à l'intention du groupe d'entraîneurs ou des joueurs?

«C'était destiné à tout le monde, a répondu le gardien. Quand une équipe traverse une mauvaise séquence, c'est l'emploi de tout le monde qui est menacé, et on vient d'en avoir la preuve.»

Jacques Martin, lui, a perdu son fidèle lieutenant, mais il ne croit pas pour autant que la décision de Pierre Gauthier était une sorte de message qui lui était envoyé.

Lourde perte pour les joueurs

«Oui c'était mon homme de confiance, mais moi je travaille avec un groupe, a expliqué Martin. Mes adjoints travaillent à parts égales et chaque individu apporte à l'équipe une dimension qui lui est propre.

«Pearn et Kirk Muller ont apporté quelque chose à mes deux premières années ici, et l'on a ensuite ajouté deux entraîneurs de Hamilton afin d'augmenter le travail individuel avec les joueurs.

«Plusieurs équipes, comme Boston ou Toronto, ont quatre entraîneurs adjoints car les joueurs nécessitent tellement d'attention de nos jours, il y a beaucoup de travail à faire.

«C'est la raison pour laquelle nous avions augmenté notre personnel.»

À très court terme, l'électrochoc semble avoir porté fruits. Le Tricolore vient de coller deux victoires et il a quitté le dernier rang der l'Association Est. Ironiquement, ce sont maintenant les Bruins de Boston qui se retrouvent dans cette embarrassante position.

«On vient d'aller chercher deux résultats sur lesquels on peut tabler, a dit Brian Gionta. On recommence à être nous-mêmes.»