N'allez surtout pas croire que l'heure était au découragement dans le vestiaire des Bruins de Boston, malgré le revers de 2-1 dans le sixième match de la série.

«On a travaillé pendant 82 matchs pour avoir l'avantage de la glace dans un septième match, a rappelé Mark Recchi. Il faut maintenant profiter de cet avantage.»

Inutile de parler des deux revers subis par les Bruins en lever de rideau à Boston, Recchi rappelle la victoire dans le cinquième match présenté au TD Garden. «À compter du troisième match, on a joué du bien meilleur hockey. D'ailleurs, ce soir, on a été la meilleure équipe à forces égales. De plus, en troisième période, on a été menaçants et on a provoqué des choses.»

Mais les Bruins ont perdu la bataille des unités spéciales puisque le Canadien a inscrit ses deux buts avec l'avantage de deux hommes tandis que les Bruins ont été blanchis à leurs quatre occasions (4:35).

«Ce n'est pas facile d'écouler de longs avantages de deux hommes, a noté Recchi. D'ailleurs, ce sont les seuls buts marqués par le Canadien. Quant à notre jeu de puissance, je sais qu'il n'a pas produit depuis le début de la série (0 en 19). On entre en zone offensive, on réussit à lancer sans jamais avoir accès aux retours ou encore aux rondelles libres dans l'enclave.»

Claude Julien est conscient que cette faible production n'a pas aidé la cause des siens. «Ils n'ont pu réussir qu'à cinq contre trois. Il nous manquait de ressources à ce moment-là. Mais je ne suis pas frustré puisqu'on a très bien joué à forces égales.

«On doit tourner la page et penser au septième match qui aura lieu sur notre patinoire.

«Quant aux deux matchs en deux soirs, les conditions sont les mêmes pour les deux équipes», a rappelé Julien.

Est-ce que l'entraîneur des Bruins a mal digéré le travail des arbitres?

«Je ne veux pas commenter leur travail. La direction de la LNH nous demande de soutenir les arbitres et c'est ce que je fais dans les circonstances», a conclu Julien.

Pour sa part, Patrice Bergeron a également évité toute forme de critique envers les officiels.

«C'est bien évident que la perte de Milan Lucic nous a fait mal. C'est un élément important de notre équipe et c'est une présence physique sur la patinoire. Quant à ma punition pour avoir retardé le match, j'étais coupable», a admis Bergeron.

Est-ce que la sentence était justifiée à l'endroit de Milan? «Je n'ai pas vu le jeu. Alors, je ne peux pas commenter. Mais c'est évident que cela a fait la différence dans le match.

«Maintenant, il faut se concentrer sur un match. Je peux toutefois dire qu'on aborde cette rencontre avec confiance. Ce soir, on a été la meilleure équipe à cinq contre cinq. Pour ce match ultime de la série, il faudra se contenter de faire les choses simples et de prendre ce que le Canadien nous donne», a conclu Bergeron.