Blake Wheeler a durement encaissé le coup lorsque les Bruins lui ont annoncé, le 18 février dernier, qu'ils venaient de l'échanger aux Thrashers d'Atlanta. Mais après 16 matchs dans l'uniforme de sa nouvelle équipe, l'attaquant de 24 ans compose beaucoup mieux avec les contrecoups de cette annonce.

«Les Bruins forment une très bonne équipe qui vise les grands honneurs encore cette année. On formait un groupe très uni et je comptais plusieurs très bons amis qu'il a été difficile de quitter. Le choc a été dur à encaisser. Surtout que je me retrouvais soudainement avec une équipe qui se battait pour les séries.»

Premier choix des Coyotes de Phoenix en 2004 (5e sélection) l'Américain originaire du Minnesota a été embauché à titre de joueur autonome par les Bruins de Boston après qu'il eut été libéré par Phoenix.

Après des saisons de 45 points (21 buts) et 38 points (18 buts), Wheeler semblait stagner cette saison comme en témoignent ses 11 buts et 27 points amassés en 58 parties à Boston.

Mais depuis son arrivée à Atlanta il remplit les attentes avec une production de cinq buts et 13 points en 16 rencontres. Une production qui fait le bonheur de l'entraîneur-chef Craig Ramsay qui dirigeait Wheeler et le défenseur Mark Stuart - acquis par le biais de la même transaction en retour de Rich Peverley et Boris Valabik) - l'an dernier à Boston.

«Je n'ai rien eu à voir dans la décision finale, mais lorsque Rick - le directeur général Rick Dudley - m'a parlé de ces deux joueurs je n'avais que de bons mots à dire. Blake est un centre de forte stature (6'5'' 208 libres), mais qui n'est pas du genre à tout renverser sur son passage. On demande souvent à ces gars de frapper sur tout ce qui bouge. Je veux bien sûr qu'il gagne ses batailles et qu'il soit solide sur la rondelle, mais je veux avant tout qu'il utilise sa vitesse et son talent. Il peut jouer dans toutes les facettes du jeu. Le seul reproche que je lui ferais, et je le faisais déjà à Boston, est que j'aimerais le voir tirer plus souvent. Pour le reste, c'est un très bon jeune joueur qui a un bel avenir dans la LNH», assurait l'entraîneur-chef des Thrashers.

Avenir prometteur

Si Ramsay assure que Wheeler jouit d'un avenir intéressant, le jeune attaquant voit l'avenir avec les Thrashers d'un bon oeil.

«Quand tu regardes les noms au dessus des casiers et les joueurs qui se retrouvent en dessous, il est difficile de comprendre pourquoi cette équipe ratera les séries. Nous sommes sur le point de franchir une étape importante. Une fois que nous serons en séries, nous y resterons», indiquait Wheeler.

Premier choix des Thrashers en 2008 (3e sélection) le défenseur Zach Bogosian partage l'optimisme de son nouveau coéquipier. Il admet toutefois avoir hâte d'atteindre les séries que les Thrashers n'ont atteintes qu'une fois depuis leur retour dans la LNH 1996. Des séries qui sont loin de s'être éternisées alors qu'Atlanta s'est incliné en quatre matchs devant les Rangers de New York.

«Je complète ma troisième saison et je mentirais si je disais que je ne trouve pas difficile le fait d'être encore au même point. Nous pensions faire un pas en avant cette année. Cela dit, s'il est vrai que c'est par la défensive qu'on bâtit une équipe championne, nous serons bien servis dans l'avenir avec Dustin (Byfuglien) et Tobias (Enstrom) qui sont des arrières différents, mais de premier plan. Nous avons plein de bons joueurs. Il ne reste qu'à bien établir notre identité et de passer à la prochaine étape», assurait Bogosian.

Quelle est cette identité?

«Nous formons une équipe rapide, qui travaille et qui se défonce dans les deux sens de la patinoire. Les clubs qui nous croisent doivent s'attendre à nous avons dans le visage et à se faire canarder de tirs. Il n'y a pas de mauvais tir. Lorsque les rondelles atteignent la cible, de bonnes choses arrivent. Le problème pour nous cette année, c'est que les bonnes choses n'ont pas été assez nombreuses. Mais ça va venir», a conclu le défenseur américain âgé de 21 ans seulement.