Jacques Martin a-t-il eu des regrets après avoir renvoyé en même temps quatre blessés dans la mêlée lors d'un match aussi déterminant que celui de jeudi à Boston?

Il ne l'a pas traduit ainsi, mais on a senti, à la lumière des performances de Tomas Plekanec, par exemple, que si c'était à refaire, il s'y serait peut-être pris autrement.

«Nous avions des joueurs qui revenaient au jeu, qu'ils aient été prêts ou non, a dit l'entraîneur. La leçon que j'ai apprise, c'est qu'en revenant d'une blessure, c'est difficile de renouer avec une compétition d'une telle intensité. Hier, ça a été un facteur dans le match.

«On apprend des leçons à chaque match. On les corrige et l'on espère faire mieux la prochaine fois.»

Plekanec, qui a raté quatre rencontres en raison d'une blessure que l'on croit être à l'aine, a très mal paru en première période face aux Bruins.

Le Tchèque de 28 ans assure pourtant qu'il était prêt à reprendre le collier.

«J'étais prêt et je me sentais bien, a insisté Plekanec. Je me serais senti plus mal d'être sur la passerelle, prêt à jouer, que d'être avec les gars et d'assumer.

«Il faut bien revenir à un moment donné et c'était encore mieux que ça se fasse dans un gros match comme celui-là.»

Plekanec a soutenu que sa blessure n'allait plus nécessiter de traitements supplémentaires. Et qui sait si ce répit inopiné ne lui sera pas salutaire rendu en séries?

«Ce qui est primordial, c'est de revenir à 100%, a-t-il dit à ce sujet. Tant mieux si ça me permet d'être plus frais et reposé pour l'arrivée des séries, mais c'est sûr que j'aurais préféré ne pas arrêter de jouer.»

Des réserves à sec?

Il y a une impression qui flotte en ce moment autour du Canadien voulant que le réservoir de certains commence à être à sec.

Sans surprise, Brian Gionta assure que ce n'est pas le cas.

«D'autres équipes ont eu comme nous à négocier avec des blessures et au bout du compte, ça n'a pas une si grosse incidence sur le temps de glace de ceux qui jouent, a souligné le capitaine.

«Ça peut représenter peut-être deux minutes de plus par match, mais ce n'est pas suffisant pour dire que l'on est surtaxé.»

Aux yeux du défenseur James Wisniewski, toutefois, le retour des Plekanec, Darche, Halpern et Sopel signifie l'arrivée de forces fraîches.

«Ce qui est positif, c'est que les quatre blessés qui reviennent - même si ça n'a pas été évident pour eux de revenir dans un match comme celui d'hier - pourront nous aider à retrouver le rythme que nous avions avant la blessure de Max Pacioretty, a indiqué le Wiz.

«Si Max est en mesure de revenir en santé pour les séries, nous pourrions présenter une formation tout à fait différente de celle avec laquelle nous avons joué dans les deux dernières semaines.»

Mais encore faudra-t-il que le Tricolore survive assez longtemps en séries pour que Pacioretty puisse apporter sa contribution!