Michael Cammalleri est blessé au pied droit. Il refuse de dire jusqu'à quel point cette blessure nuit à son coup de patin, mais il reconnaît qu'il ne joue pas à la hauteur de ses moyens.

«C'est une année difficile pour moi depuis le premier jour de la saison, a-t-il confié.

«Mais si j'enfile l'équipement, je dois faire le travail. C'est juste frustrant parce que je ne joue pas au niveau que j'attends de moi-même...»

Il n'est pas le seul, remarquez, à traîner des bobos par les temps qui courent. Le problème, c'est que le Tricolore est déjà à court de soldats et qu'en situation de match, il doit souvent s'en remettre à ses joueurs de premier plan comme Cammalleri.

D'ailleurs, face aux Rangers - qui ont évité l'odieux d'être balayé en quatre matchs cette saison face au Canadien - quatre attaquants du CH ont été utilisés moins de neuf minutes.

Apprendre de ses erreurs

Dans l'espoir de combler l'écart, Jacques Martin a par exemple réuni ses meilleurs attaquants en plaçant Cammalleri à la gauche de Scott Gomez et Brian Gionta.

Cela a donné des résultats dès le début de la deuxième période: ce trio-là était sur la glace lorsque James Wisniewski a inscrit le deuxième but des siens à l'aide d'un tir frappé qui a dévié sur deux bâtons.

Mais par la suite, des punitions à Lars Eller, P.K. Subban et Benoit Pouliot ont brisé le rythme du Canadien dans ses efforts de ralliement.

«Nous avons encore écopé de mauvaises punitions, a regretté Wisniewski. Nous n'apprenons pas de nos erreurs. Il faut jouer fort entre les coups de sifflet, être actif et donner des mises en échec.

«Nous n'avons pas l'équipe pour nous battre, mais nous devons utiliser notre vitesse et notre maniement de rondelle.»

plutôt pour patiner et manier la rondelle.»

Des choses inhabituelles

Selon Gionta, les surnombres à répétition donnés en première, de même que l'écart entre les attaquants et les défenseurs qui partait de Canal Street jusqu'à Central Park, ne saurait être expliqué en regardant le temps d'utilisation.

«Ce n'est pas à cause de la fatigue que ces jeux-là arrivent. Nous avons fait des choses que nous ne faisons pas normalement», a mentionné le capitaine.

Ces jeux inhabituels, Jacques Martin les a énumérés d'un seul trait après la rencontre.

«Leur premier but a été le résultat d'un lancer bloqué qui a permis une échappée, a noté Martin.

«Sur le deuxième, nous n'avons pu sortir la rondelle de notre zone au terme d'un désavantage numérique.

«On leur a donné le troisième après une bataille perdue.

«Le quatrième est survenu sur un revirement en zone défensive. «Et sur le cinquième, un défenseur s'était compromis, ce qui a créé un autre revirement.»

Voyez-vous le nom de Carey Price dans cette énumération?

Eh ben non.

C'est pourtant lui qui en a fait les frais de cette mauvaise exécution, laissant sa place à Alex Auld avec 1:44 à faire au premier tiers.

«Je suis arrivé dans le match sans avoir rien à perdre, a raconté Auld. Je voulais seulement freiner l'hémorragie et tenter de faire tourner le vent de côté quelque peu.

«On a quand même fait en sorte qu'il y ait un match. La situation n'est pas demeurée au même point qu'en première période.

«Au moins, on pourra se dire qu'on a bien fini.»