Comme tout le monde, Max Pacioretty a craint le pire lorsqu'il s'est rendu en ambulance vers un hôpital de Buffalo après avoir été atteint par un tir frappé de James Wisniewski. Avec une soirée d'un but et une passe, le jeune attaquant a chassé tous les doutes quant à son état de santé. Il est même retourné se camper devant le filet adverse.

«Le plus difficile était de ne pas savoir ce que j'avais. J'avais très mal, mais à partir du moment où les médecins m'ont assuré que je n'avais pas de fracture et que je ne risquais rien, je tenais à revenir le plus vite possible. Tous les joueurs de la LNH jouent en dépit de la douleur et de blessures plus ou moins importantes. Je tenais à les imiter. Même si je sais maintenant que c'est dangereux de se tenir devant le filet, je n'ai pas vraiment le choix. C'est là que je dois aller», a indiqué Pacioretty après la victoire facile de son équipe.

Le jeune attaquant qui a obtenu cinq tirs au cours de la rencontre aurait pu ajouter un but à sa soirée de travail. Seul dans l'enclave, devant un filet abandonné par le gardien Brodeur, Pacioretty a été incapable de saisir la rondelle pour décocher son tir.

«Je m'en voulais énormément d'avoir gaspillé cette passe parfaite de Scott (Gomez) sur le jeu. Je me suis heureusement repris plus tard», a mentionné Pacioretty qui a attendu à la dernière minute avant de confirmer sa présence. «Je me sentais bien après l'entraînement de jeudi et mieux encore ce matin (hier). J'étais convaincu d'être assez en forme pour jouer, mais le feu vert est venu après l'échauffement seulement.»

Le sourire de Pouliot

Dans un autre coin du vestiaire, Benoit Pouliot affichait un large sourire de satisfaction après une solide performance au lendemain de deux matchs ratés à cause d'une vilaine grippe.

«J'avais des jambes ce soir. Je patinais avec aisance. Les coachs me disent toujours de profiter de ma vitesse et de mon tir qui sont mes deux atouts. Je l'ai fait ce soir. Avec Mathieu (Darche) et David (Desharnais) j'ai la chance de jouer avec des gars qui m'alimentent beaucoup. C'est le fun et les choses vont bien. On ne marquera peut-être pas tous les soirs, mais on travaille et les chances sont là», a expliqué Pouliot.

Malgré le pointage à sens unique, Carey Price a eu son mot à dire dans la victoire des siens avec une soirée de 33 arrêts. «J'ai fait ma part en première période, mais les gars ont mis le match hors de portée rapidement en deuxième», a indiqué Price qui a égalé un sommet personnel avec sa 24e victoire cette saison.

«J'ai réalisé il y a quelques jours que je m'approchais de cette marque. J'espère que je garderai le même rythme pour le reste de la saison et que je rendrai ce sommet personnel le haut possible», a indiqué Price qui pourrait être de retour devant le filet, ce soir, au Centre Bell, face aux Ducks d'Anaheim.

Heureux de sa soirée de deux buts, Tomas Plekanec se réjouissait aussi de l'éveil de son compagnon de trio Andrei Kostitsyn. «Depuis cinq matchs, il joue comme le Andrei qu'on connaît et dont on a besoin pour gagner. Il patine, il s'implique, il fait ce qu'il ne faisait pas lorsque les choses allaient moins bien»,

a mentionné le petit joueur de centre.

L'un des rares joueurs ayant partagé le vestiaire du Tricolore avec Saku Koivu, Plekanec avait hâte de croiser son ancien capitaine.

«J'étais très proche de Saku lorsqu'il était à Montréal et je l'ai pris en exemple quand je suis arrivé à Montréal. C'est un grand joueur et un très bon coéquipier. Ça fera plaisir de le voir à nouveau sur la patinoire», a indiqué Plekanec.