Après deux semaines d'activité intense au camp d'entraînement du Canadien, une journée de congé n'était pas de refus pour Louis Leblanc.

Le joueur de centre de 19 ans n'a pas échappé au couperet, lundi après-midi, alors que le Tricolore l'a retourné au Junior de Montréal.

«Je m'accrochais un peu au rêve de rester un peu plus longtemps, mais il y a de nombreux attaquants au camp ­ dont plusieurs avec des contrats à sens unique ­ et l'important pour moi était surtout de laisser une bonne impression», a indiqué Leblanc.

Objectif atteint!

La direction du Canadien n'a cessé de parler de lui en termes élogieux, Jacques Martin vantant à plusieurs reprises sa maturité et sa détermination.

Leblanc retiendra surtout de ce premier camp professionnel son tout premier match au Centre Bell, mercredi dernier, devant parents et amis.

«Cette expérience-là m'a donné le goût de la revivre 40 matchs par année», a confié Leblanc, qui n'a récolté aucun point en deux matchs préparatoires.

Il a également endossé l'uniforme lors d'une visite du CH à Ottawa au cours de laquelle il a été employé à l'aile.

«Ça a été deux matchs différents. C'était plus spécial à Montréal, mais à Ottawa, j'ai produit davantage et j'étais plus confortable.»

Est-ce qu'un joueur de l'organisation en particulier l'a impressionné au cours de son séjour au camp du Canadien?

«Tomas Plekanec, a répondu Leblanc sans hésiter. C'est un vrai. Il ne parle pas beaucoup, mais il livre la marchandise.»

À plusieurs occasions, on a vu le centre tchèque s'entretenir avec lui. Il ne faut pas s'étonner que Plekanec l'ait pris sous son aile car les deux joueurs possèdent une détermination et une application au travail semblables.

«Michael Cammalleri et lui me parlaient souvent sur la glace et ils n'hésitaient pas à me prodiguer des conseils», a ajouté Leblanc.

Plus haut, plus fort, plus loin

Le prochain objectif de l'attaquant de Pointe-Claire est assez simple: poursuivre sa progression.

«Ça veut dire produire offensivement, mieux apprendre le travail en zone défensive et prendre du poids, de façon à ce que j'arrive au camp de développement plus prêt, l'été prochain, et que je reste plus longtemps lors du camp d'entraînement.»

Le 18e choix au total au repêchage de 2009 n'a pas encore la maturité physique nécessaire pour jouer dans la LNH, mais il estime ne pas avoir été déclassé à ce niveau-là.

«J'ai tenu mon bout, a-t-il dit. Mais c'est sûr que lorsque je serai plus fort, je pourrai par exemple amener la rondelle plus facilement au filet.»

Leblanc se rendra à Brossard de façon régulière durant la saison afin de s'entraîner sous la supervision de Pierre Allard.

«Ce me sera très bénéfique, et le fait d'être sur place me donnera de l'énergie car ça va me rapprocher de mon rêve», a-t-il dit.

Leblanc sera en uniforme vendredi soir à Verdun alors que le Junior de Montréal recevra la visite des Saguenéens de Chicoutimi.