Roman Hamrlik et Jaroslav Spacek seront placés côte à côte sur la patinoire, samedi soir à Buffalo, où ils auront le difficile mandat de remplacer Andrei Markov.

Markov a été victime d'une lacération de tendons à la cheville gauche en troisième période, jeudi à Toronto. Le Canadien devra donc se passer de la pierre angulaire de sa défense et de l'un de ses meilleurs joueurs pendant quatre mois.

Coup dur. Très dur, même, comme en témoigne la fiche de six victoires, 19 revers et deux défaites en 27 matchs que le Canadien a disputés sans les services de Markov depuis le lock-out de 2004-2005.

Après avoir passé la nuit de jeudi à vendredi dans un hôpital de Toronto où il a été opéré, Andrei Markov sera de retour à Montréal samedi. Il entreprendra une longue convalescence et une lente réhabilitation qui pourrait prendre fin à temps pour les Jeux olympiques de Vancouver, en février prochain.

Unis dans l'épreuve

Dans le camp du Canadien, Jacques Martin et ses joueurs se sont unis face à l'épreuve. «C'est très malheureux, car il est difficile de remplacer un joueur de sa trempe. Les embauches faites au cours de l'été nous ont cependant permis de mettre la main sur des gars d'expérience et de plus forte stature. Nous sommes donc mieux équipés pour faire face à la situation», a assuré l'instructeur-chef.

«C'est toute une claque au visage de perdre son meilleur joueur. Mais c'est pire encore de le perdre pour une si longue période et dès le premier match de l'année», a renchéri Josh Gorges, dont le but en prolongation a donné une victoire de 4-3 au Canadien, jeudi.

Filière tchèque

Roman Hamrlik, qui a raté le match de jeudi et la majeure partie du camp d'entraînement en raison d'une vilaine grippe, reviendra donc au jeu dans des conditions difficiles ce soir. «Je suis prêt. J'ai bien hâte aussi de jouer avec Jaroslav. Nous faisions des blagues l'été dernier à savoir lequel de nous deux jouerait à droite, une position qui ne nous est pas familière. Comme il jouait déjà à la droite de Markov, je pourrai lui imposer de rester là», a-t-il lancé.

Les deux hommes pourront aussi s'aider en parlant leur langue maternelle.

«Il pratiquait son russe depuis une semaine, mais je pense qu'il est encore bon en tchèque. Quelques gars de l'autre côté comprendront, mais le fait d'échanger dans notre langue nous permettra d'avoir une meilleure complicité et de mieux réagir face à l'imprévu.»

Comme son compatriote, Jaroslav Spacek a confiance. «Ça fait 10 ans que je suis dans la LNH. J'ai assez d'expérience pour comprendre ce qui arrive et j'ai certainement les aptitudes pour m'en sortir. C'est sans doute pour ça que le Canadien m'a embauché. J'aurai un rôle plus important, mais le hockey demeure le hockey et c'est le travail de tous les joueurs qui déterminera le succès que nous aurons», a-t-il assuré.

En plus du duo Hamrlik-Spacek, le Canadien comptera sur ceux de Josh Gorges et Ryan O'Byrne, et de Hal Gill et Paul Mara.

Pas encore de rappel

En fin de journée vendredi, le Canadien n'avait pas encore rappelé de défenseur de son club-école de Hamilton. «Nous allons disputer le match de demain (samedi) avec nos six guerriers en santé et Bob (Gainey) décidera de la suite des choses en vue des trois matchs de la semaine prochaine dans l'Ouest», a indiqué Jacques Martin.