Jacques Martin n'a pas trop voulu élaborer sur les détours qu'a pris Sergei Kostitsyn pour finalement rater l'autobus, dimanche dernier.

Ce qui semble le préoccuper davantage, c'est que son jeune attaquant ne prenne pas de raccourcis lorsqu'il est sur la patinoire!

Au cours de l'entraînement, mercredi, Martin a réprimandé Kostitsyn, lui reprochant d'être beaucoup trop loin du porteur du disque pour s'offrir en option de passe.

«Quand la pratique ne se déroule pas comme tu le veux, tu dois le faire savoir à tes joueurs, a expliqué Martin.

«Ce qu'on cherche à corriger par rapport à l'an passé, c'est de refermer l'espace entre les joueurs. Sergei attendait la longue passe, mais quand tu veux étirer le jeu, l'adversaire est sur toi dès que tu reçois la passe. Tu es pris en faute parce que tu es figé.

«On veut jouer un style où il y a beaucoup de mouvement. Je sais que c'est plus exigeant...»

Mais, bien au fait que Kostitsyn est un joueur de talent, Martin est prêt à lui donner la chance de se reprendre.

«C'est mon premier entraînement complet avec Sergei et il a disputé son premier match samedi, a rappelé l'entraîneur. Avant cela, il patinait toujours avec les joueurs qui n'allaient pas jouer.»

On sait que la compétition est féroce parmi les jeunes ailiers du Canadien.

Rien n'est encore joué pour Kostitsyn, ni pour Max Pacioretty, Matt D'Agostini et Gregory Stewart.

Le fait que Sergei soit arrivé en retard à l'entraînement, dimanche matin à Québec, est-il susceptible de nuire à ses chances de se tailler un poste?

«Tout entre en jeu, a répondu Martin. Les questions de discipline se règlent à l'interne, mais on fait notre évaluation autant sur la glace qu'en dehors.

«L'attitude, le comportement, tout entre en ligne de compte.»

Si l'on se fie aux trios déployés à l'entraînement mercredi, Kostitsyn aura une chance de se reprendre, jeudi face aux Bruins de Boston. Il évoluera sur le quatrième trio en compagnie de Glen Metropolit et Gregory Stewart.

Stewart trop nerveux?

Puisqu'il est question de Stewart, celui-ci connaît un camp d'entraînement assez tranquille. Son style de jeu abrasif est un élément qui manque au Canadien, sauf que le jeune homme s'est fait très discret jusqu'ici.

Jacques Martin croit qu'il s'agit d'une question de nervosité.

«Stewart est arrivé au camp en étant l'un de nos meilleurs au chapitre du conditionnement physique. Il a donc fait son travail cet été.

«Parfois, au camp, un joueur peut se chercher. J'espère qu'il va relaxer.

«C'est un gars qui peut jouer physique, mais il doit s'impliquer, aller au filet et dans la circulation.»