Les Red Wings de Detroit ont démontré, samedi, qu'on devra leur passer sur le corps afin de les dépouiller de leur titre de champions. Les Penguins de Pittsburgh en ont pris note et ils devront afficher plus de mordant, dimanche, s'ils veulent retourner à Pittsburgh à égalité 1-1 dans la finale de la Coupe Stanley, après avoir perdu le match initial 3-1 au Joe Louis Arena de Detroit.

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Les aguerris Wings n'ont laissé que très peu d'espace de manoeuvre aux deux meilleurs marqueurs des séries, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

Mince consolation pour les aspirants. Il y a un an, ils avaient été blanchis 4-0 en lever de rideau de la finale.

Brad Stuart, Johan Franzen, son 11e, et Justin Abdelkader, son tout premier dans la LNH, ont été les marqueurs des Red Wings.

Ruslan Fetodenko, son septième, a été celui des Penguins.

Devant le filet, Marc-André Fleury a joué de malchance en faisant dévier deux rondelles derrière lui. Il en a repoussé 27 autres. Son opposant Chris Osgood a bloqué 31 lancers.

Chanceux va!

Les Red Wings ont affiché leurs couleurs d'entrée de jeu en jouant comme des champions. Le jeu a été viril, les arbitres se montrant tolérants. Débordés et frustrés par moments, les Penguins pouvaient s'estimer chanceux d'être à égalité 1-1 après le premier tiers.

Fetodenko leur a permis de respirer un peu mieux, à 18:37, en concrétisant du revers le retour de la frappe d'Evgeni Malkin qui a échappé à Osgood. Malkin a pu s'élancer à la suite de la mauvaise remise de la rondelle de Stuart dans sa zone.

Les Wings avaient ouvert le score à 13:38, en voyant la chance leur sourire. Stuart a marqué d'un tir anodin en provenance de la ligne bleue, après avoir coupé la tentative de sortie de zone de Hal Gill. La rondelle a bondi sur la bande, puis sur la jambière droite de Fleury, avant de glisser derrière la ligne rouge du but.

Auparavant, Henrik Zetterberg avait vu son lancer, décoché sur réception du flanc droit, heurter la barre horizontale.

Infructueux temps d'arrêt

Les visiteurs ont procédé à des ajustements pendant l'entracte. Ils se sont mis à la tâche dès leur retour sur la surface glacée, en laissant un peu de finesse au vestiaire.

Après 6:40 de jeu, ils avaient l'avantage 7-1 dans les tirs. Malkin a raté une chance unique, au terme d'une longue échappée. Osgood a effleuré son tir de la mitaine.

Les Penguins ont pu déployer deux attaques massives consécutivement. Ils ont été peu menaçants.

Les Red Wings ont ensuite repris du poil de la bête. L'entraîneur des Penguins Dan Bylsma a décidé de jumeler Malkin et Crosby pendant quelques présences.

Vers la fin du deuxième tiers, le trio de Crosby a été embouteillé en territoire défensif et a dû commettre un dégagement refusé. Bylsma a décidé de se prévaloir du temps d'arrêt à sa disposition afin de permettre aux joueurs de reprendre leur souffle.

La stratégie a échoué. A la reprise de l'action, les Wings ont rompu l'égalité à 19:03. Franzen a tenté un revers devant le filet, mais la rondelle a de nouveau bifurqué sur l'arrière d'une jambe de Fleury avant de pénétrer dans le filet.

Les Red Wings ont porté un dur coup au début de la troisième période. Les joueurs de soutien ont fait le travail. Ville Leino a remporté sa bataille face à Mark Eaton derrière le filet et Abdelkader a concrétisé son propre retour de tir sous les yeux du défenseur Philippe Boucher.

Contraints d'ouvrir le jeu, les Penguins ont curieusement connu leurs meilleurs moments de la soirée. Au point où l'entraîneur des Red Wings, Mike Babcock, a demandé un temps d'arrêt à 7:38 de la fin.