Mike Ribeiro a dit qu'il s'était habillé de façon «conservatrice» pour souligner la visite du Canadien.

Mais le complet dernier cri, le petit chapeau, la boucle d'oreilles sertie de diamants... Si c'est ça être conservateur, quelqu'un ferait bien d'aviser Stephen Harper!

Ribeiro n'a pas changé. Il est toujours aussi en verve et sûr de lui.

«J'ai pris de la maturité, assure-t-il. J'approche de la trentaine et je connais mieux mes adversaires.

«Et puis, il y a l'environnement qui m'aide. Disons qu'il y a moins de tempêtes à Dallas qu'à Montréal...» Les histoires qui ont circulé sur le train de vie certains joueurs du Tricolore n'ont d'ailleurs pas échappé à Ribeiro, qui n'a eu aucune difficulté à se reconnaître dans le phénomène.

«Je ne suis pas surpris de tout ce qui s'est écrit car on doit toujours s'attendre à ce que les rumeurs se promènent à Montréal, a dit Ribeiro. Mais c'est dommage de voir qu'on s'attarde sur les aspects négatifs.

«J'ai entendu des gens réclamer que Carbo soit congédié. Pourtant, une équipe a besoin de stabilité derrière le banc.

«J'ai aussi entendu que Carey Price sortait beaucoup et qu'il ne jouait pas à la hauteur de son talent. Mais il ne faut pas oublier qu'il n'a que 21 ans.

«Mais le Canadien pourrait avoir un meilleur encadrement pour ses jeunes joueurs, a poursuivi Ribeiro. Je suis déjà passé par où Price est passé.

Sauf qu'il est encore plus jeune que je ne l'étais.» Selon l'ancien enfant terrible du Canadien, ce que vivent les joueurs à Montréal n'est pas différent d'ailleurs. Les choses prennent seulement de plus grandes proportions.

«Ici à Dallas, les gars sortent aussi et ils arrivent maganés à l'entraînement. Pourtant, on n'en entend pas parler...» Ribeiro affirme aussi que tout le monde aurait intérêt à soutenir Price plutôt qu'à s'acharner sur lui s'ils veulent voir le Tricolore participer aux séries.

Encore un excellent passeur

Cette saison, Ribeiro a été appelé à remplir un rôle beaucoup plus important chez les Stars compte tenu des nombreuses blessures.

«C'était surtout difficile en début de saison lorsqu'on a perdu Brenden Morrow et Jere Lehtinen, soutient le centre de 29 ans. Les trios changeaient constamment.

«Mais l'organisation me démontre beaucoup de confiance et me donne la chance de produire.» D'ailleurs, même s'il n'a pas été aussi bien entouré que les Stars ne l'avaient envisagé, Ribeiro a été en mesure de générer beaucoup d'offensive.

Après 65 matchs, il trônait aisément en tête des marqueurs des Stars avec 17 buts et 61 points. Ses 44 mentions d'aide le plaçaient au dixième rang de la ligue à ce chapitre.

Bref, Ribeiro est heureux comme un pape au Texas.

« Ici, j'ai eu la chance de jouer sur un premier trio avec des joueurs de haut calibre, note-t-il. C'est le genre de chose qui aide n'importe quel joueur. » Lors de la dernière visite du CH à Dallas, le 23 décembre 2007, Ribeiro s'était payé un petit festin de trois points dans la victoire des Stars.

Dimanche après-midi, il comptait bien récidiver.

D'ailleurs, au moment d'aller rejoindre ses coéquipiers pour la réunion d'avant-match, Ribeiro s'est retourné avec ce petit sourire qui fait enrager ses adversaires: «Vous regarderez le match ce soir. Je vais sûrement scorer.» Non, Mike Ribeiro n'a pas changé!