Paul Kelly constate qu'il n'existe pas de bulletin météo précis pour une tempête économique. Le directeur exécutif de l'Association des joueurs de la LNH n'est toujours pas sûr à quel point la crise économique aura un impact sur la ligue au-delà de la saison prochaine.

Kelly a dirigé la réunion annuelle des agents de joueurs certifiés, jeudi, et il a passé beaucoup de temps à parler de la situation économique.

Il prévoit que le plafond salarial s'élèvera quelque part entre les 54 millions $ et 57 millions $ US la saison prochaine, mais il ne peut prédire ce qui arrivera en 2010-11.

«C'est comme prédire la météo - à plus de trois ou quatre jours d'avance, ce n'est plus fiable», a noté Kelly.

Tout le monde semble s'accorder pour dire que la situation économique sera à la baisse. Mais la réponse que bien des gens cherchent, c'est de combien?

L'un des principaux rôles que jouent les agents avec leurs clients, c'est de négocier leurs contrats. Puisqu'on s'attend à ce que les revenus globaux de la ligue déclinent, les chèques de paie des joueurs risquent de baisser de la même manière. Ce qui en inquiète plusieurs, évidemment.

«On a passé beaucoup de temps à parler de la situation économique actuelle et de comment l'économie va affecter le dépôt fiduciaire et le plafond salarial», a indiqué J.P. Barry de CAA Sports.

«Évidemment, on a communiqué un message de prudence. On nous a dit qu'on ne savait pas ce qui allait arriver, mais que si certaines chose survenaient, voici ce qui en résulterait.»

«Tu ne peux pas tenir une réunion du genre sans parler de l'économie, c'est le sujet de conversation partout dans le monde, dans tous les secteurs d'affaires», a ajouté Pat Morris de Newport Sports.

Un aspect que le syndicat surveillera de près, c'est quels mécanismes les équipes utilisent pour se maintenir sous le plafond salarial. Certains clubs pourraient commencer à cacher des joueurs de la LNH dans les mineures, tandis que d'autres pourraient choisir de racheter les contrats de leurs joueurs plus fréquemment.

Malgré la situation économique, plusieurs agents sont optimistes qu'ils parviendront à obtenir des contrats payants pour leurs clients de marque, lorsque sera lancé le marché des joueurs autonomes le 1er juillet.

«Le marché des joueurs autonomes et l'économie en général n'ont jamais vraiment été au même diapason, a noté Barry. Certaines équipes ont besoin de gagner.

«Je crois que les meilleurs joueurs de la ligue profiteront toujours de l'autonomie complète.»

Ce sont les joueurs moyens qui risquent davantage de souffrir.

On soupçonne aussi que plusieurs clubs de la LNH hésiteront à accorder des ententes à long terme, comme on l'a fait abondamment après le lock-out. Kelly reconnaît que ça risque désormais d'être moins fréquent.

«On entend dire que certaines équipes désirent des contrats à plus court terme, a-t-il dit. Mais les ententes à long terme vont toujours exister.

«Un joueur étoile comme Alexander Ovechkin, tu ne veux pas lui faire signer un contrat de deux ans seulement. Tu veux l'avoir dans ton équipe le plus longtemps possible.»