En tant qu'entraîneur ayant le plus de longévité dans la LNH, Lindy Ruff croit qu'il est impossible de revendiquer la distinction sans avoir eu un peu de chance.

L'homme de confiance des Sabres n'est pas surpris quand il voit un membre de la fraternité perdre son poste: c'est quelque chose qu'il a vu à maintes reprises.

Il y a eu 137 changements d'entraîneur dans la LNH depuis que Ruff a été engagé par les Sabres en juillet 1997, selon le Elias Sports Bureau.

«C'est en partie de la chance, a dit Ruff. Nous avons eu de nouveaux propriétaires et parfois dans ces cas-là, ils amènent un nouvel entraîneur et une nouvelle équipe de gestion. Parfois j'ai l'impression que vous êtes chanceux quand vous passez au travers de ça et qu'ils veulent vous garder, qu'ils aiment ce qu'ils voient. Je pense que nous avons eu de bons succès d'une année à l'autre, mais c'est certain qu'il faut gagner.»

Il faut aussi un engagement de la haute direction envers Ruff. La saison dernière, les Sabres ont raté les séries pour la quatrième fois en 10 saisons, mais le directeur général Darcy Regier lui concède une marge de manoeuvre en raison du profond respect mutuel qui existe entre les deux hommes.

Ruff et Regier ont travaillé fort à établir de la stabilité à Buffalo.

«La réalité est qu'à chaque année, il y a 14 équipes qui vont être écartées des séries, a dit Ruff. Je pense que les équipes qui changent souvent d'entraîneur ont justement des ennuis parce qu'il n'y pas autant de constance au niveau de la direction et de l'orientation à prendre.

«De notre côté, nous avons essayé d'être constants. Nous avons essayé de rester patients avec nos joueurs. Je pense que cela a vraiment été la force de notre organisation, et Darcy a vraiment un rôle de premier plan dans tout ça.»