On n'oubliera jamais le 20 janvier 2009 et l'endroit où l'on se trouvait lorsque Barack Obama a prêté serment à titre de premier président afro-américain des États-Unis.
Ce grand jour dans l'histoire de l'humanité a toutefois été suivi d'une bien petite soirée dans l'histoire du hockey.Devant plus de 15 000 bancs vides au Philips Arena, le Canadien et les Thrashers ont disputé un semblant de match de hockey.Qui a gagné ? Personne !
On ne gagne pas un match aussi moche que celui d'hier. On le perd.
Et le Tricolore l'a perdu 4-2.
Ce faisant, il subissait la première défaite de son histoire en 10 matchs (huit victoires et deux verdicts nuls) disputés le jour de la prestation de serment d'un président américain.
Une séquence amorcée le 4 mars 1933 lors de la première prestation de serment de Franklin D. Roosevelt dans un gain de 2-0 contre les Americans de New York.
Halak chassé
Comme il l'avait fait au New Jersey le 2 janvier dernier, Jaroslav Halak a fait cadeau d'un but à Erik Christensen sur un tir anodin du cercle des mises en jeu.
Quatre-vingt-cinq secondes plus tard, Chris Thorburn, oublié dans l'enclave, a doublé l'avance d'Atlanta avec un bon tir sur réception.
Le reste de la période a été lamentable.
Le Canadien semblait alors endormi et les Thrashers n'avaient pas la moindre intention de les réveiller.
Les Thrashers ont chassé Halak de la rencontre en portant leur avance à 3-0 en début de deuxième. Fort d'une récolte de six points à ses deux premiers matchs avec Atlanta, Rich Peverley a marqué son deuxième but avec sa nouvelle équipe en faisant une chute devant le filet.
Quand ça va bien...
« Je voulais bien faire, mais ça n'a pas fonctionné. Ça arrive. Ce n'est pas la première fois que je suis sorti d'un match (deuxième fois au cours de sa série de 10 matchs consécutifs) et ce ne sera pas la dernière », a souligné Halak, qui a concédé trois buts sur 14 tirs.
Éveil en deuxième
Boris Valabik a ensuite été chassé pour une mise en échec par derrière aux dépens d'Andrei Kostitsyn.
C'est là que la cloche a sonné.
Max Pacioretty a marqué son troisième but en carrière en sautant sur un retour 10 secondes seulement après la reprise du jeu.
Steve Bégin, 1:31 plus tard, a fait dévier un tir de Patrice Brisebois avec son patin droit pour ramener le Canadien à un but.
Les officiels ont eu recours à la reprise vidéo mais, s'il avait bel et bien redirigé la rondelle, Bégin ne l'avait pas bottée vers le but.
En troisième, le Canadien a tenté de niveler les chances.
De fait, sans les arrêts de Kari Lehtonen aux dépens des frères Kostitsyn, de Francis Bouillon, Josh Gorges et Mike Komisarek, le Tricolore y serait arrivé. Il aurait même pris les devants.
Sauf qu'après neuf arrêts de son vis-à-vis, Carey Price a cédé sur le premier tir des Thrashers en troisième. Un tir qui n'en était pas vraiment un puisque que la rondelle propulsée par le défenseur Zach Bogosian ratait le filet de plusieurs pieds lorsque Josh Gorges l'a fait dévier derrière Carey Price.
« On avait besoin d'un gardien solide ce soir et on ne l'a pas eu. Ce n'est pas juste de la faute à Jaro, car il nous manquait des soldats. On a joué une bonne deuxième moitié de match, mais quand tu laisses l'autre équipe prendre les devants 3-0, c'est rare que tu peux revenir », a commenté Guy Carbonneau après la défaite.
Victime de deux buts sur 18 tirs lors des deux premières périodes, Kari Lehtonen a réussi 18 arrêts en troisième.
Note encourageante, Carey Price a fait une bonne sortie.
« J'étais rouillé, mais c'était vraiment plaisant de revoir de l'action. Je suis content, car je n'ai ressenti aucune douleur, ce qui me permettra d'amorcer le match au New Jersey avec confiance », a conclu Carey Price après la rencontre.
Entre les lignes
> Blanchi de la feuille de pointage, Andrei Kostitsyn a vu sa série de matchs avec au moins un point (sept buts et quatre passes) s'arrêter à sept...
> C'était la deuxième fois seulement cette saison que les Thrashers remportaient trois victoires de suite...
> Sur cette note positive, ils ont perdu les services de Jim Slater, victime, en première période, d'une blessure à l'épaule.