Le tiers de la saison du East Coast Pro Tour (ECPT) est maintenant chose du passé et il s’est conclu par une victoire spectaculaire de Marc Casullo, en prolongation. Les golfeurs ont maintenant les yeux rivés sur le Connecticut.

« Mouillé ! », c’est de cette manière que Massimo Roch, le fondateur et directeur du East Coast Pro Tour, a résumé la Classique Saint-Georges présentée par Desjardins. Le troisième tournoi de la saison a été l’affaire de l’Ontarien Marc Casullo, qui est revenu de l’arrière lors de la deuxième ronde pour arracher le titre.

Il a dû négocier avec deux délais de pluie, une à chacune des rondes, en raison de sévères averses.

La deuxième ronde s’est terminée au coucher du soleil et la prolongation forcée par Casullo s’est conclue à la noirceur. Tellement qu’il était pratiquement impossible de percevoir le trou sur le vert du 18e.

Casullo était en quatrième position à l’issue de la première ronde, grâce à un pointage de -3, à deux coups du meneur Stephen Gonko. Il a joué une deuxième ronde impressionnante en remettant une carte de 66, pour amener son total à -9. Casullo est un travaillant. Un joueur de petit gabarit, mais qui compense son manque de puissance par son endurance et sa précision.

Pour sa part, Guillaume, golfeur originaire de Tahiti et qui vit aujourd’hui à Québec, avait joué une première ronde égale à la normale. Il a toutefois été spectaculaire le lendemain en rendant une carte de 63, la meilleure du tournoi. Il a d’ailleurs réalisé cinq oiselets et un aigle sur le neuf de retour. Guillaume « peut jouer avec la même balle pendant un été au complet », a expliqué Roch pour illustrer à quel point il est droit et régulier dans ses frappes. Doté d’un élan et d’une technique supérieure à la moyenne, il a déjà un titre sur le circuit, acquis à Sept-Îles en 2020.

Les deux golfeurs se sont donc affrontés en prolongation, dans un format de mort subite, au 18trou, et c’est finalement Casullo qui l’a emporté.

Le favori local, Max Gilbert, qui connaît le parcours comme le fond de sa poche, a terminé en huitième position, à quatre coups de la tête. « C’est dommage parce que personne ne connaît le terrain aussi bien que lui. Il a seulement fait quelques erreurs et a manqué d’opportunisme dans les moments clés », a expliqué Roch.

Le virage américain

Pour la première fois de son histoire, le ECPT donne rendez-vous à ses golfeurs au sud de la frontière. La Classique du Connecticut sera disputée au club de golf Mohegan Sun, à Uncasville, le 13 juin prochain.

Massimo Roch espère que cette percée aux États-Unis pourra convaincre des joueurs américains de venir jouer au Québec et en Ontario prochainement. Toutefois, la priorité demeure le développement du golf d’ici : « On est Québécois, on va rester Québécois et on va toujours protéger les joueurs québécois pour tenter de les propulser à l’autre niveau. »

Il est quand même extrêmement fier de pouvoir avancer qu’à partir de la semaine prochaine, le ECPT deviendra un circuit international. Il faudra alors s’attendre à un niveau de plus en plus relevé.