Rory McIlroy s'est installé en tête de l'Omnium britannique avec une ronde de 66 (-6), jeudi. Le golfeur de 25 ans a l'habitude des exploits en première ronde des tournois majeurs. En 2010, il avait égalé le record du parcours à St. Andrews avec un 63 le jeudi. En 2011, il avait joué 65 en première ronde à Augusta.

Le problème, c'est qu'il gâche souvent tout le vendredi. À St. Andrews, en 2010, il s'était sorti du tournoi avec un 80 en deuxième ronde. Encore cette saison, il joue en moyenne quatre coups de plus en deuxième ronde que lors de la première... «Je ne sais pas vraiment la cause de ces ennuis, a raconté McIlroy en conférence de presse. Je m'impose peut-être trop de pression.»

> Le tableau des meneurs

Le meneur a joué une ronde sans histoire, ponctuée par six oiselets, sans jamais être en position difficile. «J'ai été surpris de voir à quel point les conditions étaient clémentes aujourd'hui. Ce matin, il n'y avait pratiquement pas de vent et j'ai pu en profiter. J'avais encore mieux joué à St. Andrews (en 2010), mais ma ronde d'aujourd'hui s'en approchait.»

Et qu'attend McIlroy de la deuxième ronde? «Cette semaine, je me suis dit que j'y irais un coup à la fois et cela a bien fonctionné aujourd'hui; se retrouver à -6 après la première ronde de l'Omnium, on ne peut demander mieux! Demain, je vais tenter de descendre à -7, puis à -8... Je veux continuer d'attaquer chaque fois que j'en aurai l'occasion, sans toutefois oublier mon plan match.»

«Forza Italia!»

Derrière McIlroy, l'Italien Matteo Manassero occupe seul le deuxième rang avec un 67 (-5), la meilleure ronde de sa jeune carrière en tournoi majeur. Celui qui avait été le meilleur amateur à l'Omnium de 2009, alors qu'il n'avait que 16 ans, a notamment réussi des oiselets sur les trois normales cinq du neuf de retour.

«Même quand les conditions sont parfaites, ce parcours reste très difficile et il faut vraiment profiter de chaque occasion d'oiselet. Il y en a et c'est possible de réussir un bon pointage, mais on peut aussi se retrouver rapidement en difficulté.

«Aujourd'hui, on pouvait atteindre toutes les normales cinq en deux coups, ce qui est un gros avantage sur ce parcours. J'en ai profité et je suis évidemment très heureux de ma position. Cela dit, ce n'est que la première ronde et il faudra en jouer trois autres du même niveau pour espérer la victoire.»

Manassero n'est pas le seul Italien parmi les meneurs puisque les frères Edoardo et Francesco Molinari ont tous deux joué 68 (-4) et partagent le troisième rang avec les Américains Brooks Koepka et Jim Furyk, l'Espagnol Sergio García, l'Irlandais Shane Lowry et l'Australien Adam Scott.

Les deux derniers sont les seuls golfeurs ayant joué en après-midi parmi les meneurs et Scott a fait forte impression. «C'était nettement plus difficile à mesure que la journée avançait, a souligné le numéro un mondial. Je me suis bien débrouillé et je suis heureux d'être demeuré près de Rory (McIlroy). Pas question de le laisser filer avec la victoire, comme il l'a déjà fait!»

García, qui avait failli l'emporter en 2006 sur le même parcours, a aussi rappelé que le tournoi ne faisait que débuter. «Je n'avais jamais joué dans d'aussi belles conditions ici, a-t-il estimé. Ça ne peut que devenir plus difficile!»



Woods dans le coup!

Tout le monde attendait avec impatience la performance de Tiger Woods et l'Américain n'a déçu personne avec un excellent 69 (-3) d'autant plus remarquable que la ronde a débuté avec deux bogueys. Woods a réussi cinq oiselets en six trous sur le neuf de retour et il se retrouve à seulement trois coups du meneur.

«Ce n'était pas nécessairement le début que j'avais en tête, mais j'ai bien retourné ma ronde après ces deux bogueys. Mon dos va bien, je sens que je suis de plus en plus fort, mes coups sont plus explosifs, leur distance augmente graduellement. J'aime bien ma position. C'est là que j'espérais être après cette première ronde et, pour moi, il n'y a pas de surprise.»

Woods croit en ses chances. «Nous avons eu l'avantage de jouer dans de bonnes conditions, mais on annonce une météo moins favorable pour les prochains jours. Le peloton est très groupé et j'ai l'impression qu'il le restera jusqu'au bout, surtout si le vent et la pluie s'en mêlent.»

Photo Peter Muhly, AFP

Tiger Woods