Les Roughriders de la Saskatchewan ont mieux fait que les Eskimos d'Edmonton sept jours plus tôt, mais ont offert bien peu d'opposition aux Alouettes, hier, s'inclinant 37-12.

Il s'agissait d'une septième victoire en huit matchs pour la formation de Marc Trestman, qui s'est également assurée de disputer une rencontre éliminatoire à domicile puisqu'elle ne peut maintenant plus finir plus bas qu'au deuxième rang de la division Est.

 

Du match d'hier - qui manquait de rythme, surtout au premier quart - on retiendra d'abord le retour au jeu d'Avon Cobourne, qui a obtenu 125 verges au sol sur 17 courses. Le petit porteur a momentanément quitté la rencontre au deuxième quart, mais n'a pas trop été ralenti par sa cheville blessée.

«Ça m'a affecté sur quelques jeux, car je ne pouvais pas mettre tout le poids que je voulais, mais dans l'ensemble, ça s'est bien déroulé», a commenté Cobourne, qui a réveillé une foule léthargique avec une belle course de 32 verges au premier quart. Absent au cours des trois derniers matchs, Cobourne tenait à réussir sa rentrée, surtout que les Riders étaient en face.

«Cette équipe est celle qui m'a donné le plus de fil à retordre cette saison, alors je voulais connaître un bon match contre eux, c'était important pour moi.»

Autre belle performance d'Anthony Calvillo, qui a complété 27 de ses 39 passes pour 287 verges, trois touchés et une interception. Son vis-à-vis, Michael Bishop, a été moins fiable, terminant la rencontre avec 364 verges, mais aussi avec aucun touché et deux interceptions, dont la première cette saison d'Étienne Boulay. Le Québécois s'est blessé à une cheville sur ce même jeu, mais ne s'attend pas à rater le prochain match, samedi à Hamilton.

Pour une deuxième fois de suite, la défense des Oiseaux n'a concédé aucun touché. En discutant avec certains membres de l'unité, c'est assez évident qu'ils conservent un goût amer de cette défaite encaissée à Calgary il y a quelques semaines. «Une claque au visage, on y pense encore. Ça fait déjà deux ou trois semaines, confirme Matthieu Proulx. Mais je crois que ce match nous a réveillés.»

Jeu important de Cox

Avant que les Oiseaux ne prennent leur envol au deuxième quart, il y a eu un match au stade Percival-Molson. Imaginez-vous que les Roughriders ont même pris les devants 3-1! Et ça aurait même pu être 7-1 On n'invente rien.

Alors que les Alouettes menaient 1-0, Bishop et Rob Bagg ont complété un jeu de 72 verges, qui s'est terminé à la ligne de trois des Alouettes. N'eut été d'un superbe effort de Chip Cox, Bagg aurait inscrit un touché facile. Après avoir raté une interception certaine - le ballon a passé entre ses mains - Cox a pris ses jambes à son cou et est parvenu à rattraper le joueur des Riders juste avant qu'il ne pénètre dans la zone payante. Les Alouettes ont fermé la porte lors des deux jeux suivants et les champions en titre de la Coupe Grey ont dû se contenter d'un placement. Leurs 12 points ont d'ailleurs tous été le résultat de placements.

Enfin, que serait un match des Alouettes sans une réception de passe à couper le souffle de Jamel Richardson? Eh oui, l'ailier espacé a remis ça une fois de plus hier, captant cette fois une passe de touché d'une seule main. Pas sûr que Trestman a apprécié le style, mais bon...

«La passe manquait de force, mais il a tout de même réussi le jeu, un super jeu d'un super receveur», a déclaré Calvillo au sujet de l'attrapé de Richardson, qui a saisi huit passes pour 88 verges.

Un danger qui guette

Alors, comment les Alouettes réussiront-ils à rester intenses et concentrés au cours de leurs cinq derniers matchs? Le championnat de division est dans la poche depuis un bon moment déjà et voilà que l'équipe vient de démontrer qu'elle pouvait rivaliser avec les clubs de l'Ouest, remportant trois victoires à ses quatre derniers matchs contre ceux-ci. «Le message de Marc (Trestman) est le même depuis le début de la saison: c'est un grand honneur de pouvoir jouer au football et il faut savoir en profiter au maximum. Il serait dommage de constater avec le recul qu'on aurait pu en donner davantage lors de tel ou tel match. Il faut avoir de l'amour pour notre sport et tout donner en tout temps. C'est ce que l'on fera», a exprimé Cobourne.

Ce sont les Tiger-Cats qui seront heureux de l'apprendre. Rossée 40-10 par les Lions de la Colombie-Britannique, samedi, l'équipe de Marcel Bellefeuille se mesurera aux Alouettes deux fois de suite. Ça promet