L’année 2023 sera-t-elle celle de l’hégémonie montréalaise sur le football à trois essais ? Après les Alouettes à la Coupe Grey dimanche, les Carabins de l’Université de Montréal tenteront à leur tour de remporter un titre canadien, la Coupe Vanier, qui couronne l’équipe universitaire championne de l’année. Montréal a rendez-vous avec les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) samedi après-midi, à Kingston. Coup d’œil sur les forces en présence.

Le chemin des Carabins pour s’y rendre

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Le receveur des Carabins Brandon Gourgon

Les Carabins sont passés à un jeu d’être parfaits jusqu’ici en 2023. Les Stingers de Concordia les ont battus lors du dernier match de la saison, sur un placement réussi comme tout dernier jeu du duel. Montréal a donc conclu la saison avec une fiche de 7-1. Les Carabins ont ensuite saccagé le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke 54-3 en demi-finale québécoise, avant de battre l’Université Laval 12-6 pour la Coupe Dunsmore. Puis, à la Coupe Uteck, Montréal a muselé les Mustangs de l’Université Western, invaincus jusque-là, au compte de 29-3. Les Carabins ont présenté la meilleure défense au pays en saison et ont réaffirmé leur puissance en limitant à trois points Western, l’attaque la plus productive du circuit canadien en 2023.

Le chemin des Thunderbirds pour s’y rendre

PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le quart-arrière des Thunderbirds Garrett Rooker

Les Vancouvérois ont quant à eux montré une fiche de 6-2 en saison, ce qui leur a valu le 1er rang de la section de l’Ouest canadien. Ils ont ensuite signé une courte victoire de 29-21 contre le Manitoba en demi-finale de la Coupe Hardy, coupe qu’ils ont remportée en battant les Golden Bears de l’Alberta 28-27. Pour sa place en Coupe Vanier, UBC a vaincu St. Francis-Xavier 47-17.

Les Carabins à suivre

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Le quart-arrière des Carabins Jonathan Sénécal

Ça commence évidemment par Jonathan Sénécal, le quart du club, gagnant du trophée Hec-Crighton, remis au joueur par excellence au football universitaire canadien. Le Mirabellois a inscrit 15 passes de touché et seulement 4 interceptions, tout en amassant en moyenne 277 verges par joute. Sénécal a en outre fini au 1er rang chez les Carabins pour les verges au sol (394). En défense, le secondeur Harold Miessan débarque à Kingston fort du titre de joueur défensif de l’année, en raison de ses 31 plaqués individuels et de ses 2 interceptions. Gardons aussi à l’œil le joueur de ligne défensive Jeremiah Ojo, auteur de 5,5 sacs du quart, 6,5 autres plaqués derrière la ligne de mêlée et 3 pertes de ballon forcées.

Les Thunderbirds à suivre

PHOTO REUBEN POLANSKY-SHAPIRO, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Theo Benedet

UBC compte dans ses rangs le joueur de ligne par excellence au Canada, Theo Benedet. Le colosse de 6 pi 7 po et 305 lb a d’ailleurs été l’unique Canadien invité à l’East-West Shrine Bowl à Vegas, un match surveillé de près par les recruteurs de la NFL. Le quart Garrett Rooker a présenté des statistiques comparables à celles de Sénécal : 16 passes de touché, 4 interceptions et 283 verges par match par la passe en moyenne. Rooker se sert moins de ses jambes (seulement 69 verges en 8 matchs), mais l’attaque au sol repose principalement sur les épaules d’Isaiah Knight. L’Ottavien a couru pour 787 verges en 7 matchs en saison.

Historique du trophée

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Le Rouge et Or de l’Université Laval a remporté la Coupe Vanier à 11 reprises.

La Coupe Vanier couronne le champion canadien de football universitaire chaque année depuis 1965. La finale se jouait d’abord sur sélection d’un jury, mais depuis 1967, les finalistes sont déterminés par un tournoi éliminatoire en bonne et due forme. UBC arrive au 4rang au Canada avec quatre conquêtes du trophée, derrière Laval (11), Western (8) et Calgary (5). De son côté, l’Université de Montréal a gagné le titre une fois, en 2014. La Coupe Vanier porte le nom de son créateur, Georges Vanier, l’ancien gouverneur général du Canada. Un legs pas mal plus marquant de la mémoire du bon Georges que la station de métro de la ligne orange, la seule de tout le réseau à ne pas être desservie par une ligne d’autobus, quoi qu’en dise la STM.