(Trois-Rivières) Tyrell Richards et William Stanback ont raté pratiquement toute la dernière campagne en raison de blessures. Les deux Alouettes ont bien hâte que la formation montréalaise entame sa prochaine saison afin de faire une croix sur 2022.

« C’est clair que je veux retrouver mon jeu d’il y a deux ans, mais je veux surtout être en santé, a indiqué le demi à l’attaque William Stanback, après l’entraînement de mardi, au stade des Diablos du cégep de Trois-Rivières. Je veux que la ligue s’aperçoive que je suis de retour. »

« J’espère demeurer en santé : j’ai assurément des choses à prouver. Nous en avons toujours quand nous foulons le terrain, mais je veux prouver que je suis le meilleur joueur. Pas seulement le meilleur à ma position, mais le meilleur joueur point, a pour sa part indiqué Richards, un secondeur aussi utilisé au sein des unités spéciales. Quand vous jouez à ce niveau, vous devez avoir ce genre de standards élevés. »

Des paroles réjouissantes pour le directeur général des Alouettes Danny Maciocia, mais qui ne le surprennent pas.

« Présentement, il offre de très bonnes performances. Nous sommes très satisfaits, a dit Maciocia. Richards a le potentiel d’être le meilleur secondeur de la Ligue canadienne. Pas le meilleur secondeur canadien, mais le meilleur secondeur, point. On l’a vu un petit peu au cours du dernier match contre Ottawa, de la façon dont il a joué, le revirement qu’il a créé. On voit aussi que sur les unités spéciales, l’équipe adverse est pratiquement incapable de l’arrêter. »

S’il peut demeurer en santé, il va nous obliger à lui trouver une place du côté défensif.

Danny Maciocia, au sujet de Tyrell Richards

Les Alouettes avaient conclu une transaction avec les Elks d’Edmonton afin de grimper au tout premier rang du repêchage de 2022 pour mettre la main sur Richards. Des blessures à un coude et à un genou ont cependant limité le footballeur de Brampton, en Ontario, à seulement sept matchs en 2022. Il en a néanmoins profité pour réussir cinq plaqués, et quatre autres au sein des unités spéciales.

« C’était différent, un travail difficile, a dit Richards au sujet de sa rééducation. Ça m’a fait apprécier davantage de jouer au football. Ça m’a ramené les pieds sur terre et a fait en sorte que je veuille devenir un meilleur joueur. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Tyrell Richards

Il a d’ailleurs changé ses méthodes d’entraînement afin de résister plus facilement à la charge de travail plus élevée du football professionnel.

« Je soulève encore de lourdes charges, mais j’ai ajouté beaucoup de pliométrie et de course. Je fais aussi beaucoup d’exercices d’impact, pour mes genoux et mes coudes, mais aussi pour apprendre à atterrir de la bonne façon et être prêt à réagir.

« Aucune de mes blessures ne me tracasse présentement. Oui, j’ai porté une attelle au coude dans le dernier match, mais à moins que ça ne m’empêche de jouer, je n’y pense pas », a-t-il poursuivi.

Plus léger et agile

Stanback s’est quant à lui blessé dans le tout premier match des siens. Certes, il est revenu au jeu avec quatre matchs à jouer et il a pu participer aux éliminatoires, mais il n’avait de toute évidence pas son rythme de croisière pour ces rencontres, alors qu’il n’a porté le ballon que 34 fois pour 153 verges.

Bien que son poids n’y ait été pour rien, Stanback s’est présenté au camp plus léger, à 233 lb, et le footballeur de 6 pi estime qu’il retirera plusieurs bénéfices.

« C’est arrivé en m’entraînant. Je n’y ai pas nécessairement mis d’efforts, mais je voulais arriver plus léger, a-t-il admis. Je voulais être plus agile sur mes pieds, surtout après la blessure subie l’an dernier. »

Stanback a hâte d’en découdre avec les défenses adverses. En attendant, il a dû doser ses efforts à Trois-Rivières.

« Il a fallu que je me retienne ! Mais les entraîneurs ont ma santé à cœur et se sont assurés que j’en faisais suffisamment pour être prêt pour le premier match sans affecter ma santé. Je pousse la machine, mais juste assez pour ne pas trop en faire. »

L’entraîneur-chef, Jason Maas, avait d’ailleurs laissé de côté Stanback, le quart-arrière Cody Fajardo et plusieurs vétérans pour le premier match préparatoire de vendredi dernier, à Ottawa. Ces joueurs seront en uniforme vendredi, à Montréal, pour affronter les Tiger-Cats de Hamilton.

« C’est difficile de ne pas être sur les lignes de côté pour encourager les autres quarts, féliciter l’attaque après une poussée couronnée de succès ou encore la défense après un gros jeu, a déclaré Fajardo. Mais le repos a été bénéfique : je ne me suis jamais aussi bien senti à ce stade-ci d’un camp d’entraînement. »

Mes jambes sont super et mon bras n’a jamais semblé aussi fort.

Le quart-arrière Cody Fajardo

Complètement remis de sa blessure à un genou qui l’a embêté l’an dernier, il attribue sa grande forme physique à sa conjointe, qui est physiothérapeute.

« C’est mon arme secrète ! Elle m’a fait faire plein d’exercices que je ne faisais pas avant, notamment pour l’équilibre. Je ne dévoilerai pas tous mes secrets, mais je suis en grande forme et comme vous pouvez le voir, je ne suis plus obligé de porter une attelle », a évoqué Fajardo.

« Jason a fait de l’excellent travail avec l’horaire de ce camp, a-t-il ajouté. Nous travaillions trois jours, puis nous avions une journée de congé, suivie de trois autres jours de camp et d’un match préparatoire. Nous voulions lui montrer que nous méritions cette journée de congé en nous défonçant lors des trois jours précédents. »