Ce qui était reproché à Khari Jones lorsqu’il dirigeait les Alouettes, c’était l’indiscipline de ses joueurs. Vous avouerez qu’il est donc un peu ironique que son ancienne équipe ait totalisé 13 pénalités pour des pertes de 193 verges à son premier match depuis le renvoi de Jones.

Danny Maciocia a généralement aimé ce qu’il a vu de ses joueurs, jeudi dernier. Mais le directeur général et entraîneur-chef par intérim a avoué que les nombreuses pénalités étaient à blâmer pour la défaite de 32-31 aux mains des Elks d’Edmonton.

« La seule chose qu’on a faite, c’est qu’au lieu d’écoper de pénalités pour avoir rudoyé le quart-arrière, on en a écopé pour avoir commis de l’interférence aux dépens des receveurs. La bonne nouvelle, c’est qu’on n’a pas écopé de pénalités de 15 verges inutiles, la mauvaise, c’est qu’on doit s’aligner de la bonne façon et mieux juger le ballon lorsqu’il est dans les airs », a commenté Maciocia après l’entraînement des Alouettes, lundi après-midi.

« Je pense qu’on a bien joué, mais on doit apprendre à finir nos matchs de la bonne façon. Il faut l’emporter lorsqu’on a une avance de 19 points. »

PHOTO PETER MCCABE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Danny Maciocia, directeur général et entraîneur-chef par intérim des Alouettes

Les difficultés que connaissent les Alouettes à fermer les livres ne datent pas d’hier, mais ce n’est évidemment plus le problème de Jones, qui s’est officiellement joint aux Tiger-Cats de Hamilton, lundi. Son poste en sera un de consultant aux opérations football.

Barron Miles a été viré en même temps que Jones, et son poste de coordonnateur défensif est maintenant occupé par Noel Thorpe. Les Alouettes estiment que l’implantation d’un nouveau système de jeu est d’ailleurs à l’origine des nombreuses pénalités écopées par l’unité, jeudi soir.

Ça reste des pénalités et des verges, et on ne peut pas se le permettre. Mais je le répète, c’est un nouveau système de jeu pour nos joueurs défensifs.

Danny Maciocia, directeur général et entraîneur-chef par intérim des Alouettes

« Je ne veux pas utiliser ça comme excuse, mais on a un nouveau coordonnateur. On doit se familiariser avec un nouveau système et c’est beaucoup d’adaptation, car c’est complètement différent de ce qu’on avait appris au cours de la dernière année et demie », a expliqué le maraudeur Marc-Antoine Dequoy.

Un autre départ pour Harris

Même si les Alouettes ont perdu leurs deux derniers matchs, Maciocia ne procédera pas à un changement au poste de quart-arrière. C’est donc dire que Trevor Harris obtiendra un quatrième départ consécutif, jeudi soir, à Ottawa.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Trevor Harris

Maciocia n’a cependant pas voulu dire si le vétéran conserverait son poste advenant un autre revers face au Rouge et Noir, qui a perdu ses cinq premières parties de la saison.

« Je ne le sais pas. Mais je sais que ce sera Trevor Harris jeudi. Je ne suis pas la personne la plus patiente, mais Trevor sera notre partant jeudi. »

Tôt ou tard, les Alouettes devront trancher quant à l’avenir de Vernon Adams fils avec l’équipe. Des bonis de temps de jeu pourraient augmenter la valeur du contrat de Harris significativement. S’il devient probable qu’il les atteindra, l’organisation pourrait choisir d’échanger Adams fils, qui commande un salaire de partant.

« Je suis encore heureux à Montréal, mais ce sera la décision de l’organisation. On verra ce qu’elle décidera de faire avec moi. J’adore Montréal, c’est ici que j’ai commencé ma carrière professionnelle et j’aime nos partisans. Même si j’ai joué pour d’autres équipes, j’ai fait partie des Alouettes à chacune de mes saisons dans la LCF, alors c’est la maison pour moi », a commenté Adams fils.

« Je pense que j’ai la bonne attitude depuis que j’ai été relégué au poste de second. Je soutiens mes coéquipiers et je me tiens fin prêt à jouer. »

« On a de bons adjoints »

Comme il l’avait indiqué dans les jours qui ont suivi le départ de Jones, Maciocia accordera beaucoup de liberté à ses coordonnateurs au cours des prochaines semaines. Qu’il s’agisse de Thorpe (défense), de Byron Archambault (unités spéciales) ou d’Anthony Calvillo, qui est de facto le coordonnateur offensif à défaut de posséder le titre officiel.

« Je suis un entraîneur par intérim, et on a de bons entraîneurs adjoints. L’organisation est chanceuse d’avoir de bons assistants comme eux », a dit Maciocia.

« Je dirais que ma description de tâches, c’est de gérer tout ça et de prendre des décisions importantes, par exemple en situation de troisième essai ou pour un jeu truqué. Je gère le match, mais ce sont eux qui vont choisir les jeux.

« Je me sens à l’aise, mais est-ce que je suis habitué à ce rôle-là ? Pas du tout ! J’ai trouvé ça un peu difficile [jeudi], mais ça fait partie de la situation actuelle. »