(Inglewood, Californie) Il y a moins de deux ans, Sean McVay est devenu le plus jeune entraîneur-chef à mener son équipe jusqu’au Super Bowl. La finale a été jouée dans sa ville natale et les adversaires des Rams de Los Angeles étaient dirigés par l’une de ses idoles.

Tout était en place pour que cet entraîneur prometteur vive le plus beau jour de sa vie. Ça a plutôt été tout le contraire, grâce à Bill Belichick et aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

« Ça a été un grand exercice d’humilité pour moi, a déclaré McVay cette semaine. Je n’ai pas trouvé que j’avais fait un travail assez bon pour permettre à notre équipe d’être couronnée. »

McVay, Aaron Donald, Jared Goff et les nombreux joueurs des Rams (8-4) toujours au sein de la formation auront leur première occasion de venger cet échec face aux Pats (6-6), jeudi, dans un duel important pour les espoirs éliminatoires des deux clubs.

Les Rams sont à égalité en tête de l’Ouest de la Nationale, tandis que les Patriots sont de retour dans la course dans l’Américaine après quatre victoires en cinq matchs à la suite de leur pire début de saison depuis 2000.

Mais pendant que la victoire de février 2019 n’était que l’un des six championnats gagnés par Belichick, ce revers de 13-3 s’est avéré gênant pour les Rams et leur jeune entraîneur prodige. L’ampleur de cette performance ratée sur la plus grande scène qui soit n’a pas été oubliée par le reste de la NFL.

« Il ne s’agit que d’une défaite, a déclaré Donald. J’essaie de ne pas y penser. Mais vous savez, ce jeudi, on va pousser un peu plus pour nous venger. »

Les Rams sont devenus la première équipe en 53 ans à ne pas inscrire un touché au Super Bowl. Les Patriots ont utilisé la stratégie mise de l’avant par les Bears de Chicago plus tôt cette saison-là pour neutraliser Goff et l’attaque des Rams.

Les adversaires des Rams utilisent encore en partie ces stratégies deux ans plus tard. L’attaque de McVay, toujours très compétente, n’est pas revenue au niveau qu’elle était à ses deux premières campagnes.

Il sera intéressant de voir quelles stratégies Belichick utilisera cette fois contre l’attaque des Rams. La défense des Pats compte six partants qui ont pris part à ce Super Bowl. Deux autres ont renoncé à la saison 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.

« Il ne faut pas retirer de l’équation à quel point Coach Belichick est fort, a déclaré Goff, limité à 19 passes réussies en 38 et un interception (de Stephon Gilmore) dans ce match. Ce n’est pas une soirée de laquelle vous êtes particulièrement heureux, mais vous souhaitez pouvoir apprendre de cette expérience. »

Discipline

Le match de jeudi mettra aux prises les deux équipes les moins pénalisées de la NFL.

Les Pats dominent la ligue avec seulement 45 pénalités, contre 51 pour les Rams. Les 3,8 pénalités par match en moyenne des Patriots est le meilleur ratio depuis les 3,21 des Cardinals de St. Louis, en 1965.

Les Rams n’ont obtenu que 187 verges de pénalités au cours de leurs six premières rencontres. Par contre, dans quatre de leurs cinq dernières sorties, ils ont obtenu plus de verges de pénalités que leurs adversaires.

Cette rencontre opposera également la troisième meilleure attaque au sol, celle des Pats, à la troisième meilleure défense contre la course, celle des Rams.

Les Patriots ont récolté jusqu’ici une moyenne de 150,9 verges au sol par rencontre. Les Rams ont quant à eux accordé seulement 93,1 verges par la course en moyenne à leurs adversaires.

Qui plus est, aucun porteur de ballon n’a amassé 100 verges ou plus face aux Rams en 2020. Damien Harris et Sony Michel, des Patriots, ont uni leurs efforts pour quatre rencontres de 100 verges ou plus jusqu’ici. Le quart Cam Newton est aussi une menace au sol, avec 435 verges et 11 touchés en 2020.