Le camp d'entraînement des Alouettes au campus de l'Université Bishop's, à Sherbrooke, est terminé et l'équipe disputera son deuxième et dernier match préparatoire ce soir, au stade Percival-Molson, contre les Argonauts de Toronto.

Si la rencontre a peu d'importance aux yeux des partisans, c'est tout le contraire pour des dizaines de joueurs qui voudront profiter de cette dernière occasion pour impressionner les décideurs de l'équipe. Voici quelques-unes des luttes qui pourraient se décider ce soir.

Crompton devra mieux jouer

Il serait étonnant que Jonathan Crompton ne soit pas le quart-arrière partant du club au match d'ouverture, le 25 juin. Mais s'il joue aussi mal ce soir qu'il l'a fait le week-end dernier à Québec, le passeur aura beaucoup de pression sur les épaules en début de saison.

De retour à l'entraînement depuis deux semaines, Dan LeFevour devrait jouer pour la première fois avec sa nouvelle équipe. Et si Crompton perd son poste de partant, ce sera probablement au profit de LeFevour qui, à défaut d'être le plus talentueux, joue toujours avec beaucoup d'intensité. Les recrues Brandon Bridge et Rakeem Cato devraient également obtenir du temps de jeu contre les Argos.



Un seul poste pour Sutton et Rutley?

Avec Brandon Whitaker, Tyrell Sutton, Brandon Rutley et Stefan Logan, les Alouettes sont drôlement bien nantis en porteurs de ballon. La question est de savoir s'ils réussiront à garder les quatre joueurs à Montréal.

Même s'il a fini ses trois dernières saisons blessé, Whitaker devrait être le demi offensif partant lorsque la saison se mettra en branle. Et parce qu'il excelle sur les retours de bottés, Logan sera probablement son réserviste.

Il n'y aura probablement qu'un autre porteur de ballon américain dans la formation régulière, et ce poste devrait se jouer entre Sutton et Rutley. Leur rendement de ce soir risque donc d'être déterminant.

Tertiaire: de la profondeur à revendre

Même si on en parle peu, c'est probablement dans la tertiaire que la compétition est la plus vive chez les Alouettes. Les cinq joueurs (Jerald Brown, Billy Parker, Marc-Olivier Brouillette, Geoff Tisdale et Mitchell White) qui formaient l'unité régulière à la fin de la saison dernière sont de retour. L'un d'eux est-il menacé de perdre son poste?

Le vétéran Jonathan Hefney a très bien fait, samedi dernier, et les jeunes Dominique Ellis et Cliff Coleman progressent bien. Du côté canadien, le premier choix Chris Ackie, Mike Edem, Daryl Townsend, Andrew Lue, Anthony Coady et Jamahl Knowles tentent tous d'obtenir un poste.



Photo David Boily, archives La Presse

Tyler Sutton

Les anciens Carabins

Coady n'est pas le seul ancien joueur des Carabins qui bataille pour une place dans l'équipe. Mikhaïl Davidson et Jean-Samuel Blanc sont deux autres recrues qui espèrent commencer la saison à Montréal.

Davidson a réussi quelques jeux intéressants à son premier match contre Ottawa et son style de jeu diffère de celui des autres receveurs canadiens de l'équipe.

Ailier défensif avec les Carabins, Blanc a été muté au poste de centre-arrière à son arrivée chez les Alouettes. Le bloqueur Simon Légaré est un autre produit des Bleus qui tente de se tailler une place avec l'organisation qui l'a repêché au sixième tour, en 2013.

S'ils ne parviennent pas à obtenir l'un des 44 postes réguliers, Coady, Davidson, Légaré et Blanc sont tous des candidats pour un poste dans l'équipe de développement de 10 joueurs.

La hiérarchie chez les chasseurs de quarts

Il y a quelques semaines, on se demandait quels ailiers défensifs des Alouettes étaient menacés d'être libérés. La situation a évolué depuis ce temps avec le départ-surprise de Michael Sam et la blessure à un bras d'Aaron Lavarias, qui ratera au moins les six premiers matchs de la saison. Les trois autres principaux ailiers défensifs de l'équipe sont John Bowman, Gabriel Knapton et Brian Brikowski, mais le jeune Markell Carter gagne des points depuis le début du camp. Lorsque Lavarias pourra revenir au jeu et si Sam décide de poursuivre sa carrière, les Alouettes se retrouveront avec un surplus de chasseurs de quarts. L'équipe devra donc définir sa hiérarchie à cette position.



Photo Ulysse Lemerise, collaboration spéciale

Mikhaïl Davidson

Bede leur forcera-t-il la main?

Si Boris Bede était considéré comme un joueur «national», il n'y a aucun doute qu'il serait l'un des 20 Canadiens de l'équipe. Mais puisque l'ancien botteur du Rouge et Or de l'Université Laval ne l'est pas, ses chances d'être un membre régulier de l'équipe sont moins bonnes. Cela dit, le Français pourrait tout de même forcer les entraîneurs des Alouettes à lui trouver une place s'il connaît un autre bon match, comme ç'a été le cas le week-end dernier à Québec. Sa jambe droite est beaucoup plus puissante que celle de Sean Whyte, qui est cependant assuré ou presque d'être le botteur de précision de l'équipe. Dans le pire des cas, Bede devrait faire partie de l'équipe de développement.

Un groupe méconnaissable

Si on les compare avec les autres équipes de la LCF, les Alouettes ont généralement eu de la stabilité dans leur groupe de receveurs au cours des dernières années.

Mais cette saison, l'unité est méconnaissable. Les vétérans Fred Stamps, Samuel Giguère, Nik Lewis et Dobson Collins, de même que les recrues Cody Hoffman, Chandler Jones, Mikhaïl Davidson, Alex Charette et Johnathan Bryant en sont tous à leur première saison avec l'équipe.

Puisque Mardy Gilyard et Éric Deslauriers sont blessés, S.J. Green, James Rodgers et Kyle Graves sont actuellement les seuls receveurs actifs de l'équipe qui étaient à Montréal la saison dernière.

Évidemment, les Oiseaux ne pourront pas garder tous ces joueurs, alors pour quelques-uns d'entre eux, le match de ce soir sera le dernier qu'ils disputeront avec l'équipe au casque argenté.

Photo Jacques Boissinot, PC

Boris Bede