De l'avis de Tom Higgins, le mini-camp des Alouettes qui s'est conclu hier à Vero Beach, en Floride, a «dépassé les attentes» de l'organisation. Et déjà, on peut voir une grande différence au sein de l'équipe par rapport au camp de 2014.

La saison dernière, Higgins et un tout nouveau personnel d'entraîneurs s'étaient amenés à Montréal très tardivement au cours de la saison morte, ce qui leur donnait ainsi beaucoup moins de temps pour élaborer leur livre de jeux et, surtout, l'inculquer à la troupe. Les résultats de ce retard n'ont pas tardé à se faire sentir, alors que l'équipe n'a remporté qu'une seule victoire à ses huit premiers matchs.

Cette année, presque tout le monde est de retour, tant du côté des joueurs que des entraîneurs. Quelques nouveaux visages se sont joints à l'équipe, mais le noyau est demeuré le même. Selon Higgins, cette continuité a tôt fait de porter ses fruits.

«Nous sommes arrivés ici avec une bonne attitude et tout le monde a travaillé très fort. Le simple fait de déjà connaître les athlètes a fait une grande différence. Il y avait tant d'inconnus l'an dernier. Nous avons réussi à passer à travers, mais ce fut très long», a-t-il souligné en entrevue téléphonique avec La Presse.

Une recrue qui impressionne



L'entraîneur-chef des Moineaux s'est aussi réjoui de la tenue des nombreux joueurs acquis durant l'hiver, et plus particulièrement des receveurs et des porteurs de ballon. Fred Stamps, Nik Lewis et Samuel Giguère, entre autres, ont tous impressionné le pilote des Als.

La recrue Cody Hoffman a elle aussi attiré l'attention. Le jeune homme de 24 ans, qui a paraphé un contrat de deux ans avec le club en février, a connu une brillante carrière universitaire à l'Université Brigham Young, alors qu'il était dirigé par nul autre que Ben Cahoon.

En quatre saisons, le Californien de 6'4 et 210 lb a notamment établi des records dans l'histoire de l'institution pour le nombre de réceptions (260), les gains aériens (3612 verges) et les touchés par la passe (33).

«C'est un gros receveur et il a réussi plusieurs belles réceptions, a décrit Higgins. Bien sûr, il ne s'agissait que d'un entraînement où les joueurs étaient en t-shirt. Mais ça donne hâte de voir ce qu'il fera au camp avec son casque et ses épaulettes.

«[Le mini-camp] donne une chance aux jeunes de rencontrer les entraîneurs, comprendre le livre de jeux et connaître les attentes placées en eux», a-t-il ajouté.

Le cas 85



Un autre receveur des Alouettes s'est fait remarquer lors du mini-camp. Mais pas pour les bonnes raisons.

Chad Johnson a en effet brillé par son absence à Vero Beach. Il est vrai que quelques autres ne se sont pas présentés au mini-camp et que les joueurs y participaient de façon volontaire. Mais compte tenu de la saison de misère qu'il a connue l'an dernier et du fait qu'il demeure justement en Floride, l'absence du numéro 85 a de quoi soulever des questions.

Higgins a indiqué que Johnson avait bel et bien reçu une invitation. Mais l'équipe n'a jamais réussi à le joindre. En fait, elle ignore carrément où il se trouve en ce moment. La seule certitude, c'est que Johnson est toujours aussi actif sur Twitter...

«Ç'aurait été bien pour lui qu'il soit présent, a déploré Higgins. Ça le place un peu en retard par rapport aux autres. Mais en tant qu'entraîneur, vous devez vous concentrer à diriger les joueurs qui sont présents.»

Johnson, on le disait, a connu une première campagne exécrable dans la LCF en 2014. Ce plus récent chapitre de son passage chez les Oiseaux pourrait-il signifier la fin de son séjour?

«J'espère qu'il y aura une fin à tout cela. Je ne sais toutefois pas ce que ce sera. Ça ne se termine pas toujours comme dans les contes de fées», a laissé tomber Higgins.