Le président de la Ligue canadienne de football, Michael Copeland, a déclaré que le conflit de travail entre le circuit et l'Association des joueurs (AJLCF) pourrait retarder le début de la saison.

La prochaine campagne doit prendre son envol le 26 juin prochain, mais les négociations entre la LCF et ses joueurs sont dans une impasse. Si les joueurs déclenchent la grève, le début de saison pourrait être affecté.

«Bien sûr que nous sommes inquiets, a déclaré Copeland, qui est aussi le directeur financier du circuit Cohon. Je ne crois pas qu'on puisse se retrouver dans cette impasse pendant les camps d'entraînement et ne pas être inquiets.

«Mais en même temps, je dirais que je suis optimiste, car je crois en la force de notre offre. Je pense que lorsque les joueurs l'auront analysée plus à fond, ils réaliseront qu'elle est bonne pour eux également. J'espère qu'elle puisse devenir la base d'une nouvelle entente.»

Le président de l'AJLCF, Scott Flory, n'a pas retourné les appels logés lundi.

Les deux parties ne se sont pas rencontrées depuis jeudi. Copeland a indiqué qu'aucune rencontre n'était prévue. La LCF et les joueurs ont discuté pendant plus de 17 heures au cours des deux dernières semaines, mais les offres qu'ils ont déposées ont été rejetées par la partie adverse.

Les camps d'entraînement ont été lancés tel que prévu, dimanche, mais une grève demeure très probable. Les bulletins de vote ont déjà été distribués, mais en raison des lois du travail en Alberta, les joueurs ne pourront pas déclencher une grève avant la semaine prochaine.

Copeland a précisé que la ligue verrait d'un bon oeil la reprise des négociations, pour autant que la «meilleure offre finale» présentée par la LCF la semaine dernière serve de base à ces négociations.

«Comme nous l'avons dit à l'AJLCF, nous ne sommes assurément pas fermés aux discussions, pourvu que ce soit dans les paramètres que nous leur avons présentés. Si le syndicat veut approfondir certains points, obtenir des éclaircissements ou proposer des choses basées sur ce que nous avons présenté, nous sommes plus que disposés à écouter.»

Dans sa plus récente proposition, l'AJLCF a demandé un plafond salarial de 5,8 millions $ avec une augmentation annuelle de 3%, un plancher de 4,8 millions $. Originalement, le syndicat exigeait un plafond de 6,24 millions $ et un plancher de 5,84 millions $. L'an dernier, le plafond dans la ligue était de 4,4 millions $.

L'association demande également un boni de ratification de 15 000 $ pour les vétérans, un entraînement par semaine avec équipement complet et le statu quo en ce qui a trait aux compensations pendant le camp d'entraînement, les séries et la pension. Elle souhaiterait voir éliminée la clause d'option à la discrétion de l'équipe dans les contrats, sauf pour les nouveaux joueurs, et la présence d'un neurologue indépendant sur les lignes de côté pendant les matchs.

La dernière offre de la LCF est constituée d'un plafond à 5 millions $ et une hausse du salaire moyen à 96 000 $, ainsi que des bonis de signature de 5000 $ pour les vétérans et de 1500 $ pour les recrues.

Les joueurs ont aussi abandonné l'idée d'un partage des revenus fixes. Ils ont plutôt proposé un plafond fixe pour deux saisons. Après la seconde, si les revenus de la ligue, excluant ceux générés par la Coupe Grey, excèdent 12 millions $, les deux parties renégocieraient le plafond ou la convention collective viendrait à échéance à l'issue de la campagne.

Selon ce que la ligue a proposé, la convention collective serait renégociée si les revenus augmentent de 27 millions $ à l'issue de la troisième saison.

«On veut une entente. On veut être au camp sans que ce conflit ne soit un sujet de conversion, a conclu Copeland. On veut mettre l'accent sur le football.»