Une autre tuile est tombée sur la tête des Alouettes, hier. Blessé au genou gauche lors de l'entraînement de l'équipe de dimanche, Jamel Richardson ratera le reste de la saison.

Des examens médicaux ont révélé que Richardson s'était déchiré le ligament croisé antérieur et le ligament collatéral externe. Le demi inséré avait capté 18 passes pour des gains de 197 verges depuis le début de la saison.

C'est probablement Tyron Carrier ou D.L. Moore qui prendra la place de Richardson dans la formation partante. Carrier peut également retourner des bottés, alors que Moore a été l'une des belles surprises du camp d'entraînement en juin.

Les nouvelles sont plus encourageantes dans le cas de Brandon Whitaker, qui ne devrait finalement rater qu'un seul match tout au plus. Blessé à une épaule contre les Eskimos d'Edmonton, le 25 juillet, Whitaker a continué de s'entraîner en solitaire, hier.

«Son cas sera réévalué, demain [aujourd'hui]. Il ne jouera probablement pas jeudi, mais il se sent bien. On ne veut courir aucun risque alors même s'il était capable de jouer cette semaine on pourrait opter pour le laisser de côté», a expliqué l'entraîneur-chef Jim Popp.

Les Canadiens Jerome Messam et Steven Lumbala devraient se partager le travail si Whitaker rate le match de jeudi. La recrue Tyrell Sutton pourrait également être utilisée.

Les Alouettes sont en quelque sorte de retour sur les bancs d'école depuis que Doug Berry a pris la maîtrise de l'attaque. Les blessures n'aident évidemment pas la situation. Rappelons que les gardes Scott Flory et Andrew Woodruff sont également blessés.

«On apprend plusieurs nouveaux jeux actuellement et la tâche est plus difficile sans Richardson et Whitaker», a convenu Popp, qui estime cependant que plusieurs joueurs obtiendront beaucoup plus de travail pendant les entraînements qu'ils ne le faisaient sous les ordres de Dan Hawkins.

«Certains de nos joueurs participent à plus de jeux dans un seul entraînement qu'ils ne le faisaient au cours d'une semaine», a-t-il d'ailleurs lancé.

Rattraper le temps perdu

Selon Anthony Calvillo, l'attaque des Alouettes ne changera pas beaucoup de celle qu'on a vue depuis le début de la saison. Ceux qui s'attendent à un retour de l'attaque de Marc Trestman seront donc déçus.

«Notre attaque ne changera pas tant que ça. La différence, c'est que Mike [Miller] pourra mieux nous l'expliquer. Il pourra nous dire comment elle aurait dû être dès le début de la saison. Et Doug ajoutera des éléments qui sont propres à la LCF, alors tout tombe en place», a expliqué Calvillo, qui est encouragé par les progrès enregistrés au cours des derniers jours.

«La communication est meilleure et on accorde une plus grande importance aux détails. Mike peut maintenant nous expliquer son livre de jeux, et je pense que ça se reflétera lors des matchs. Il y aura moins de frustration. On ne perdra plus notre temps et notre énergie à critiquer les choix de jeux. C'est derrière nous à présent», a ajouté Calvillo, qui a ensuite lancé une phrase qui voulait tout dire: «On essaie de rattraper le temps perdu.»

Trouver son identité

Même si la base de leur attaque ne devrait pas trop changer, les Alouettes s'assureront qu'elle convienne à leur général. «La première chose qu'on veut faire est d'ajuster l'attaque en fonction d'Anthony», a affirmé Popp.

«Je vois déjà qu'Anthony a changé. La situation l'affectait et il n'était pas lui-même depuis le début de la saison. Notre attaque n'était pas ce qu'elle devait être à l'origine et elle n'était pas ce qu'on lui avait dit qu'elle serait pendant la saison morte», a expliqué le pilote.

Luc Brodeur-Jourdain est également d'avis que la prise en charge de l'attaque par Berry aidera Calvillo. «Doug semble très à l'écoute de son quart-arrière et c'est ce dont on avait besoin», a noté le centre.

«On est sur la même longueur d'onde. Il y a moins de confusion et tout est plus clair dans nos réunions depuis le début de la semaine. On apporte une attention particulière aux détails et il y a moins de place pour l'interprétation», a ensuite résumé Brodeur-Jourdain.

En clair, l'attaque des Oiseaux sera dorénavant un mélange de plusieurs livres de jeux. Il y aura des jeux de Miller, des jeux de Berry, et probablement, aussi, certains jeux de l'attaque des dernières années. Mais pour Patrick Lavoie, cela importe peu.

«On est encore en train de trouver notre identité. Il y a plusieurs personnes qui apportent leurs idées, mais ce qu'on essaie de faire, c'est de trouver l'attaque des Alouettes de 2013. Ce n'est pas si important d'où proviennent les jeux. Ce qui est important, c'est qu'ils fonctionnent.»