La bonne nouvelle pour les Alouettes et leurs partisans, c'est qu'Anthony Calvillo et l'attaque ont un peu mieux joué que la semaine dernière. Un peu. La mauvaise, c'est qu'ils n'ont pas marqué un seul point après leur première série du match...

Les Oiseaux ont commencé la soirée d'hier au Stade Percival-Molson sur les chapeaux de roue, ouvrant la marque avec un touché de Brandon London dès leur série initiale. Les Stampeders de Calgary ont toutefois inscrit les 19 points suivants, et l'ont finalement emporté, 22-14.

«On voulait commencer le match en force, mais on n'a manqué de constance. Notre attaque n'est pas encore assez bonne et on ne contribue pas assez», a commenté Calvillo.

La marque finale aurait pu être très différente si la défense et les unités spéciales des Als n'avaient pas été aussi solides. La défense a forcé Kevin Glenn et les Stamps à se contenter de placements à cinq reprises, et c'est un jeu d'Ed Gainey sur les unités spéciales qui a permis aux hommes de Dan Hawkins de rester dans le coup dans les dernières minutes du match.

Alors que les Als tiraient de l'arrière 19-7 avec un peu plus de quatre minutes à écouler, Gainey a bloqué un botté de dégagement avant d'inscrire un touché de 38 verges. Soudainement, tous les espoirs étaient permis pour les Moineaux. Mais fidèle à son piètre début de saison, l'attaque a été incapable de réussir quoi que ce soit lorsqu'elle a eu l'occasion d'orchestrer une série victorieuse.

Courtes passes à souhait

Le coordonnateur Mike Miller et les autres entraîneurs offensifs du club ont tout de même tiré quelques leçons du match de la semaine précédente face aux Blue Bombers. Les cinq premières passes de Calvillo ont toutes été de moins de 10 verges - et ont toutes été complétées.

Calvillo n'a d'ailleurs raté qu'une seule de ses huit tentatives de passes lors de la série qui s'est terminée par un touché de 19 verges de London. Le quart des Alouettes a évité la pression adverse en prenant quelques pas avant de décocher sa passe à London, qui a réussi un bel attrapé le long des lignes de côté dans la zone des buts.

Victime de 11 sacs lors de ses deux matchs précédents, Calvillo avait clairement reçu la consigne d'être plus alerte derrière sa ligne offensive. Il a avancé derrière sa ligne à quelques reprises, ce qui lui a permis d'éviter un sac à au moins une occasion.

Les choses se sont toutefois gâtées en fin de match alors qu'il a été plaqué derrière sa ligne de mêlée à deux reprises, dont sur son dernier jeu de la soirée.

Les choses pourraient se compliquer encore davantage au niveau de la protection de passe puisque Scott Flory a subi une blessure à un bras et n'est pas revenu au jeu. Il s'agirait d'une déchirure d'un biceps selon les informations qui circulaient après le match. C'est le Québécois Kristian Matte qui l'a remplacé.

Calvillo a complété 22 de ses 36 passes pour 205 verges et a commis une interception en fin de 2e quart. Arland Bruce (5 attrapés pour 80 verges), Brandon Whitaker (68 verges d'attaque) et London (4 attrapés pour 37 verges) ont été relativement bons.

En revanche, les deux meilleurs receveurs du club, S.J. Green et Jamel Richardson, n'ont totalisé que 5 attrapés pour 42 verges. Oui, il y a encore beaucoup de travail à faire...

«On dirait que tout était à plat. Il n'y a seulement que deux essais et on ne peut pas se permettre de commettre des erreurs ou d'écoper de punitions stupides», a parfaitement résumé London.

Paredes fait le boulot

Nik Lewis a marqué le seul touché des Stampeders, qui ont profité d'une bonne performance du réserviste Kevin Glenn (22 en 28 pour 268 verges), qui semble toujours au sommet de sa forme contre les Alouettes.

C'est cependant le botteur René Paredes qui a été l'étoile de la rencontre. Il a réussi ses cinq bottés de précision, lui n'a pas raté la cible à ses 25 dernières tentatives.

Si Paredes a pu s'illustrer de cette façon, c'est parce que l'unité de Noel Thorpe a connu une troisième bonne performance en autant de matchs. Les Als ont totalisé six sacs et ont multiplié les beaux plaqués aux moments-clés. Mais remporter une victoire lorsque votre attaque est blanchie pendant les 52 dernières minutes de jeu est un défi plutôt difficile à relever